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La petite histoire des loisirs de Saint-Armand

Première partie
Éric Madsen, avec la collaboration de Georgette Benoit

Ouverture du terrain de balle

Photos : Archives loisirs de Saint-Armand

Cette année, si l’organisme Loisirs de Saint-Armand existait encore, il fêterait le quarantième anniver­saire de sa création. Malheureusement, tout comme une plante qui manque d’eau, il a manqué de cette énergie vitale que sont les ressources humaines, si bien que vers le milieu des années qua­tre-vingt dix, le cœur s’est arrêté de battre.

Retour en arrière

Couronnement de la première Reine du Carnaval. Dans l’ordre habituel : Laure Pelletier, Sandra Guthrie, Suzette Poulin, Lorraine Hamon et Céline Ménard

Vous souvenez-vous de 1967, l’année de 1 ‘Expo ? Année d’ouverture sur le monde, d’exubérance, de découvertes ; manifestement, le Québec devient contemporain. Les idées fourmillent de partout et Saint-Armand n’est pas en reste. Car c’est durant l’été 1967, lors d’une vaste consultation populaire, que germe l’idée de créer un organisme qui s’occupera des loisirs et ce, avec l’appui consensuel de tous les intervenants locaux.

Il faudra toutefois attendre le soir du 16 novembre 1967, lors d’une assemblée publique, pour assister à l’élection du tout premier comité des Loisirs. Voici la liste des membres fondateurs : Jean Benoit, président, Yolande Messier, vice-présidente, Clément Benoit, secrétaire-trésorier, Yvette Tougas, Émile Dubé, Roger Schink, André Bengamin, Claude Choquette et Rodrigue Benoit, directeurs et directrices.

Joueurs de l’équipe locale de hockey en 1971.
A l’arrière : l’entraîneur, Roger Leblanc, et le président des Loisirs, Jean Benoit

Une de leurs toutes premières tâches a été de relocaliser et revaloriser la patinoire, qui ne répondait plus aux attentes des jeunes familles.

Suivra la mise en place de la première activité de financement, soit des tirages pour le Carnaval d’hiver et le couronnement de la Reine Suzette pre­mière (voir« Clin d’œil », Vol. 5 N° 4 du Journal). Le Carnaval et le couronnement de la reine restent un des grands succès populaires des Loisirs de l’époque. À tel point qu’on doit déménager la soirée du couronnement à la salle Poutré de Saint-Ignace, plus accommodante que l’hôtel Larivière (aujourd’hui l’Hôtel de Ville).

Les Loisirs ne manquaient pas de projets, ni de gens pour les concrétiser, alors qu’une foule d’activités était proposée : voyage culturel, randonnée en vélo, rallye, atelier d’art, formation d’équipes sportives, pique-nique familial, projection de films de l’ONF, feux de la Saint-Jean, danses, jeux, etc.

Plus tard, le bingo devient une nouvelle source de financement, fort lucrative, il faut le dire. Tous les samedis soirs ou presque, le sous-sol de l’église fait salle comble. La clientèle vient de partout en région et, à la fin de la soirée, le bien­aimé curé Père-Lou célèbre la messe.

Les profits accumulés lors des soirées de bingo ont été si abondants qu’ils ont permis, en 1977, d’acheter le terrain adjacent à l’école. Après une entente avec la commission scolaire Des Rivières, un deuxième terrain a été acheté, et le début des travaux de ce qui deviendra l’un des plus beaux terrains de balle de la région ont commencé, avec l’aide d’un programme « Canada au travail », qui défraie une partie du coût de la main d’œuvre.

L’ouverture officielle a eu lieu à la mi-août 1977 en présence d’une foule visiblement enthousiaste. Aux cours des étés suivants, on apportera di verses améliorations, notamment un système d’éclairage adéquat.

Notre maire Réal Pelletier déjà passionné d’auto. Au volant de sa boîte à savon, lors d’une compétition qu’il remporta à Sherbrooke en 1977

Par la suite, viendront s’ajouter au site la cantine, le chapiteau Père-Lou et les modules de jeux. Le plus extraordinaire dans toutes ces constructions, est l’apport bénévole de femmes et d’hommes, « l’huile de bras », quoi.

Durant de nombreuses années, le terrain de balle aura été la pierre angulaire de la presque totalité des activités des Loisirs, un haut lieu de compétition sportive et de rencontre pour la population locale et régionale.

(à suivre)