La vigne, le vin, boisson des dieux chez les Grecs anciens, sa feuille, voile de pudeur couvrant la nudité d’Adam et Ève dans la Genèse, puis du David de Michel-Ange et rajouté après coup à L’expulsion du paradis de Masaccio ainsi qu’à de nombreuses statues et peintures de l’art occidental. Arbre de vie du paradis, sang du Christ… Dionysos en est le dieu. Il est aussi le dieu à part, figure de l’autre, de ce qui est différent, le dieu de nulle part et de partout. Impressionnant historique que celui de la vigne !
Ses vertus médicinales sont tout aussi remarquables. Les résultats d’études contemporaines ont permis de confirmer les propriétés des polyphénols contenus dans la peau et les pépins du raisin. La diète méditerranéenne a aussi participé à la popularisation de la consommation du vin chez les Nord-Américains. Tant mieux, car la quantité et la qualité de grands et petits élixirs de raisin désormais disponibles ici font du bien aux amateurs !
Les composés biochimiques contenus dans le raisin et ses pépins, mais aussi dans la feuille, voire dans toute la plante, sont puissamment antioxydants. Ils contribuent principalement à la santé des vaisseaux sanguins. Ces polyphénols servent à traiter les ecchymoses, la couperose, les varices, les jambes lourdes et douloureuses, la congestion de la veine porte, les hémorroïdes et l’insuffisance veineuse. Ils contribuent aussi à faire baisser les taux de LDL, lipides nocifs qu’on qualifie communément de « mauvais cholestérol ». Ils affectent positivement la composition lipidique du sang, diminuant ainsi le risque de troubles cardio-vasculaires, ce qui n’est pas peu dans notre monde de MacDo et de stress ! Le vin est d’ailleurs un remède de choix contre le stress, cette redoutable source d’oxydation cellulaire ! Un « deux en un », relaxant et antioxydant ! Sans excès il va sans dire, comme toutes choses d’ailleurs.
Mais ce n’est pas tout. Les tannins et les flavonoïdes du raisin et de la feuille de vigne permettent de contrer bien des maux. Astringents, ils resserrent les tissus enflammés, contusionnés et irrités. L’extrait de pépins et la feuille sont employés pour soigner les troubles oculaires, notamment la rétinopathie. Ils peuvent contribuer au traitement des irritations communes et bénignes des yeux et de la peau, soulager la diarrhée et, dans certains cas, l’infection urinaire.
Outre le ballon de rouge quotidien, la forme la plus courante est l’extrait de pépins de raisin présenté en comprimé gélifié ou en capsule de pro-anthocyanidines standardisés ou normalisés, à prendre selon la posologie du fabriquant ou les recommandations de votre spécialiste de la santé. Il existe aussi des gels ou pommades à appliquer par voie externe pour soulager les jambes lourdes et les varices.
On peut aussi récolter ou acheter des feuilles de vignes. La récolte doit se faire lorsque les feuilles sont rougies par l’automne, donc au moment où les fruits sont pratiquement mûrs. Il est essentiel que les ceps soient de culture biologique et que la teneur en cuivre soit minimale. Informez-vous auprès du viticulteur. Les feuilles de vigne séchées peuvent être préparées sous forme de décoction légère, à raison de deux à cinq grammes par tasse d’eau, qu’il convient de faire mijoter une quinzaine de minutes ; prendre trois tasses par jour. La décoction peut être utilisée par voie externe, sous forme de bain oculaire, pour soulager l’irritation des yeux, ou de rince-bouche, contre l’inflammation buccale ou de la gorge. Pour ces usages, il est préférable de porter la quantité de feuilles à cinq à sept grammes par tasse d’eau.
La feuille de vigne ne présente aucune contre-indication connue. En ce qui concerne l’extrait de pépins de raisin, vérifier les indications du fabricant.
Cheers !