Quand j’étais petite, j’aimais les coccinelles, pas vous ? Elles étaient rares et lorsque par bonheur on en voyait une, on se comptait chanceux. Mais de nos jours, même les plus « bouddhistes » d’entre nous se sont décidés à passer outre aux beaux principes et ont sorti l’arme ultime, la « balayeuse » ! Qui de nous en effet n’a pas passé les mois de mars et avril, sinon l’hiver entier, à entasser dans sa balayeuse ces pauvres petites bestioles qui n’avaient demandé qu’à vivre. La seule arme de défense qu’elles possèdent, c’est cette horrible odeur de terre qu’elles dégagent lorsque, à regret, on leur enlève la vie. Que dire alors de l’odeur qui nous surprend lorsqu’on redémarre la balayeuse pour se lancer à nouveau à l’attaque ? Elles sont partout, elles tombent dans notre soupe ou s’écrase sur notre tête alors qu’on voulait faire un peu de lecture sous la lampe. Elles aiment les endroits chauds ; ainsi on peut les retrouver nichées dans notre oreille pendant le sommeil, ça ne vous est pas encore arrivé ?
Moi oui, c’est plutôt désagréable.
Mais en fait, d’où viennent-elles ? Ça fait bien quelques années qu’elles sont devenues envahissantes. Qui a pris la décision de les utiliser à des fins agricoles ? Est-ce qu’on fait un suivi, est-ce que les entomologistes sont nuls, se demande Foglia dans un article paru dans La Presse du 21 avril dernier ? Foglia rapporte d’ailleurs le cas d’un couple de Frelighsburg qui a loué sa maison à une gentille dame de la ville qui n’était pas au courant des coccinelles. Elle devait passer trois beaux mois d’hiver à la campagne mais, ne pouvant cohabiter avec les envahisseuses, elle retourne à la ville et expédie une sommation à comparaître aux propriétaires.
Je suis convaincue que nous avons tous des histoires un peu incroyables concernant l’invasion des coccinelles mais je crois que nous aimerions également avoir des renseignements sur les pronostics à long terme. Parce que si ça continue comme ca, je me demande ce que raconteront nos histoires dans quelques années.