Dans la grande tourmente qui secoue le monde, de quoi parle-t-on de préférence ? De la guerre, des scandales politiques et financiers et des désastres de toutes sortes, bref, de tout ce qui est payant pour les cotes d’écoute et la vente de journaux.
En tant que journal communautaire, nous avons décidé de donner la parole à certains de nos concitoyens qui ne font pas la manchette : les agriculteurs. Des bruits circulent sur leurs difficultés ; on les rend responsables de bien des maux. Comment vivent-ils ? Quelle est la part de vrai dans tout cela ? Nous avons interrogé six agriculteurs et une jeune agricultrice de Saint-Armand, et vous trouverez à la p. 3 leurs réponses aux cinq questions que nous leur avons posées. Ils ne nous ont pas fait de révélations fracassantes. Ils ont simplement témoigné de leur vécu, de leur profond attachement à un art qui devient de plus en plus complexe.
Pour la première fois dans l’Histoire, l’humanité entrevoit l’avenir avec appréhension. Voilà pourquoi certains semblent vouloir se raccrocher à des « valeurs sûres » et qu’on assiste à un combat entre les extrêmes : le bio 100 % et le transgénique total des apprentis sorciers. Comme vous le verrez aux pages 2 et 4, d’autres voient le rapport de l’Homme avec la Nature d’un œil différent. Ne pourrait-on pas concilier méthodes modernes et respect de l’environnement ? En tous les cas, une chose est sûre : la Terre est notre mère nourricière, et si on continue à la maltraiter, on s’en va tout droit à la catastrophe.