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- Édito -

Crises économiques : y aura-t-il un printemps cette année ?

La rédaction

Les économistes nous annoncent que les cieux de l’enrichissement collectif seront encore couverts pendant un certain temps. Ils estiment que ça va continuer d’aller mal parce que, paraît-t-il, notre endettement serait trop élevé. Tous conseillent tous de limiter les dépenses de manière à réduire l’embonpoint dont est affligé le crédit des familles, des entreprises et des gouvernements. On aura compris que nous sommes incités à nous serrer la ceinture afin d’avoir les moyens de rembourser les détenteurs de nos dettes. Tout cela paraît bien juste et raisonnable, mais nous sommes de plus en plus nombreux à nous demander si ceux qui prodiguent de tels conseils économiques sont tout bonnement idiots ou carrément malhonnêtes. La question est en effet justifiée.

Ces conseillers fonctionnent suivant les principes, les dogmes, les croyances et les préceptes qui sont précisément à l’origine de l’interminable chaîne de crises  économiques qui affligent actuellement le monde. On est effectivement en droit de se demander si ceux qui voudraient aujourd’hui limiter nos dépenses afin de rembourser nos dettes sont incompétents ou malveillants.

On semble avoir oublié qu’en période de ralentissement de l’économie, il est essentiel d’investir si l’on veut qu’une relance économique vienne un jour dégager l’horizon. Chacun sait, ou savait, que le repli économique ne peut en aucun cas régler une crise et favoriser une relance. Le repli ne peut qu’amplifier le problème, certainement pas le solutionner.

Qui donc s’offusquera de voir s’indigner 99 % de la population devant « les mains pleines  » du 1 % de financiers qui détiennent nos dettes collectives et tiennent en otage les classes politiques un peu partout sur la planète ? Cette indignation est justifiée, mais il faudra quand même un jour qu’elle se transforme en action bien réelle : une action politique qui, seule, pourrait inverser la machine infernale et insatiable des illusoires lois du marché et redonner droit de cité aux lois de la vie et du vrai monde. Bien sûr, les financiers ne sont pas tous malfaisants et les gens d’affaires ne sont pas véreux par définition. De tout temps, des entrepreneurs ont contribué de bonne foi au progrès de l’humanité et, au sein des institutions financières, ce sont des êtres humains dignes de ce nom qui ont accompagné les progrès de la civilisation. Les dérives actuelles sont le fait d’à peine 1 % de la population. Une minorité qui, il faut bien l’admettre, a perdu l’esprit vers la fin du XXe siècle, alors que la religion du néolibéralisme se répandait dans le monde.

La folie de quelques-uns est sur le point d’anéantir la civilisation et la planète sur laquelle elle s’est développée. Et l’apathie de la vaste majorité (99 % de la population humaine) représente un désespérant feu vert à cette autodestruction massive. Et pourtant… un printemps radieux serait imaginable si seulement quelques-uns d’entre nous décidaient qu’envers et contre tout, le temps est venu de remettre un peu d’humanité dans la gestion des affaires de notre monde. Si on s’y mettait ?