Annonce
Annonce
- Courrier des lecteurs -

Citoyens de second ordre ?

Paulette Vanier, résidente de Saint-Armand

J’ai été outrée d’entendre notre maire, M. Réal Pelletier, dénigrer sur les ondes publiques les citoyens de Saint-Armand qui ne vivent pas ici en permanence. « La semaine, ils font leurs petites affaires en ville, a-t-il dit, pis y viennent juste la fin de semaine. On a un peu de misère avec ça. » C’était dans le cadre du reportage de Maxime Bertrand sur la dévitalisation des villages, qui a été diffusé le mardi 27 septembre (à 18 h 30) à l’émission RDI-Économie.
Outrée, d’abord parce que les commerces à Saint-Armand se comptent sur les doigts d’une main et qu’on a guère le choix que de s’approvisionner ailleurs. Ensuite, parce que M. Pelletier fait dans la généralisation. Il se trouve que je connais un certain nombre d’Armandois de week-end qui s’approvisionnent auprès de producteurs et marchands locaux, dans la mesure bien sûr où ils y trouvent ce dont ils ont besoin. En revanche, je connais des « locaux » qui n’hésitent pas à s’approvisionner à Montréal, voire aux États-Unis, bref là « où le prix le plus bas fait loi ». Loin de moi l’idée de les critiquer, mais il faut bien remettre les pendules à l’heure.
Mais outrée surtout, parce que ces « néos » de fin de semaine paient leurs taxes foncières comme tout le monde et, par conséquent, contribuent de la même manière que les autres aux services municipaux dont toute la population jouit. À ce que je sache, ils ne bénéficient pas d’une réduction du fait qu’ils ne sont ici en moyenne que deux jours sur sept ! D’ailleurs, la vitalité d’une municipalité ne repose-t-elle pas en grande partie sur la population locale ? Pourquoi blâmer une poignée de citoyens qui ont pour seul tort de ne pas vivre ici en permanence pour la dévitalisation de tout un village ? Je demanderais donc à Monsieur le maire de s’abstenir de dénigrer certains des membres de la communauté comme s’il s’agissait de citoyens de second ordre. En effet, les villégiateurs ne contribuent-ils pas eux aussi aux émoluments des membres du conseil municipal, y compris ceux du maire, et aux salaires des employés municipaux ? On ne mord par la main qui nous nourrit ! Quant aux conseillers, leur rôle n’est-il pas justement de… conseiller judicieusement leur maire afin qu’il évite de commettre ce genre d’impair qui ne peut que nuire à l’image de « bon père de famille » qu’il est censé donner ?
Pour conclure, j’aimerais citer cette phrase qui apparaît dans le volet Organisation municipale du site du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire du Québec : « La personne élue mairesse ou maire représente l’ensemble de la population de la municipalité. » Ce qui signifie que le maire doit s’abstenir de tout geste ou de tout propos qui pourraient laisser entendre qu’il favorise un groupe de citoyens au détriment d’un autre, ou vice-versa.

Paulette Vanier, résidente de Saint-Armand

  • Autre

Laisser un commentaire

Nous n’acceptons pas les commentaires anonymes et vous devez fournir une adresse de courriel valide pour publier un commentaire. Afin d’assumer notre responsabilité en tant qu’éditeurs, tous les commentaires sont modérés avant publication afin de nous assurer du respect de la nétiquette et ne pas laisser libre cours aux trolls. Cela pourrait donc prendre un certain temps avant que votre commentaire soit publié sur le site.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avez-vous lu?
Consulter un autre numéro: