Monsieur le maire Pelletier, en compagnie des trois candidats locaux aux élections fédérales (photo : Marie-Hélène Guillemin-Batchelor)
Triste poisson ! C’est en effet le premier avril que les postes frontaliers de Morses Line, Glen Sutton et East Pinnacle ont réduit leurs heures d’ouverture. Dorénavant, ces postes seront seulement ouverts de 8 h à 16 h.
Une manifestation de protestation au poste de Morses Line a été organisée par la municipalité, et une conférence de presse proposée par le maire Réal Pelletier. C’est ainsi que plusieurs opposants à cette décision ont fait un petit tour au Vermont pour revenir en cortège à 16 h pile à la douane où les attendaient différentes personnalités et élus de Brome-Missisquoi qui voulaient affirmer leur opposition à ce changement.
Une belle unanimité devant cette décision inacceptable, qualifiée plusieurs fois d’erreur politique et dont M. Pelletier a résumé les effets négatifs dans un bref discours.
M. le Maire a invité M. Yvon Dandurand, agriculteur de Franklin (Vermont) à prendre la parole. Celui-ci, Américain de quatrième génération et parlant encore un français impeccable, a expliqué le non-sens de ces restrictions d’horaire qui bouleversent la vie familiale et l’économie locale.
Puis M. Grant Symington, chef pompier de Saint-Armand, a évoqué la sécurité et le secours mutuels entre les deux communautés compromis par cette mesure.
Successivement, les trois candidats aux prochaines élections fédérales ont donné leur opinion sur le sujet et la position de leur parti quant au maintien de l’ouverture des douanes 24 h sur 24. Mme Christelle Bogosta, candidate du Bloc québécois, a déjà commencé à travailler avec le Comité permanent de la sécurité publique du Bloc et entend poursuivre la bataille. M. Denis Paradis, candidat du Parti libéral, a réitéré la promesse faite par M. Ignatieff lors de son passage à Saint-Armand l’été dernier : garder la frontière accessible en tout temps. Le candidat du Parti conservateur, M. Nolan Bauerle, s’est déclaré dissident de la décision du gouvernement Harper et semble conscient du problème.
Tous reconnaissent que cette réduction des horaires d’ouverture des postes frontaliers est une aberration, une bourde politique qui coûtera beaucoup plus cher que les économies pressenties.