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- Des nouvelles de Saint-Armand -

Carrefour culturel en reconstruction

Guy Paquin

Le Carrefour culturel de Saint-Armand a perdu récemment trois de ses principaux promoteurs d’événements. MM. Richard Tremblay et Robert Trempe, qui organisaient des concerts très suivis à l’église Notre-Dame-de-Lourdes, n’habitent plus notre région.

Quant à M. François Marcotte, orchestrateur des Festifolies en Armandie, le 28 octobre dernier il démissionnait du Carrefour. En entrevue, il constatait que la composition du Carrefour, dont quatre membres sur six siègent aussi au conseil municipal de Saint-Armand, le rendait mal à l’aise. « Le Carrefour, qui était jusque-là bien étoffé par la présence de gens impliqués dans l’activité culturelle, ne l’est plus. Il est maintenant dominé par le conseil municipal et je ne m’y reconnais plus. »

Le lundi 7 novembre, M. Marcotte voyait la subvention municipale des Festifolies 2017 passer de 7000 $ qu’elle était en 2016 et 2015 à 5000 $. La municipalité soutient donc encore l’événement financièrement, quoique moins généreusement et, selon Mme Ginette Messier, présidente du Carrefour, elle offrira en 2017 le même soutien technique et matériel à cet événement que dans le passé. « Si nous avons un peu réduit notre aide financière aux Festifolies, c’est que nous devons réserver de l’argent pour d’autres activités culturelles, explique-t-elle.

Le Carrefour aujourd’hui

Le Carrefour se compose à présent comme suit : quatre membres du conseil, soit Mmes Ginette Messier et Marielle Car-tier ainsi que MM. Richard Désourdy et Réal Pelletier. Deux citoyennes en font également partie, soit Mmes Denise Benoît et Nathalie Chalifoux. Mme Benoît a très utilement épaulé Richard Tremblay et Robert Trempe du temps qu’ils proposaient des concerts au public de l’Armandie et on doit souhaiter qu’elle prenne leur relève. Quant à Mme Chalifoux, c’est l’une des bénévoles les plus actives dans la préparation du Salon des métiers d’art.

Pour du sang neuf

Ginette Messier le confirme, le Carrefour cherche activement de nouveaux bénévoles. Nous nous permettons de joindre notre voix à cet appel à tous. Rappelons que, en 2016, la municipalité s’est dotée d’une politique culturelle. Celle-ci identifie plusieurs secteurs clés où l’offre culturelle actuelle ne répond pas à la demande.

Le cinéma en est un. Or, il se trouve que plusieurs cinéastes professionnels habitent chez nous. Leur implication dans la présentation de films de chez nous et d’ailleurs est éminemment souhaitable. Dans le passé récent, chaque fois que des films ont été présentés, le public a répondu avec enthousiasme. Cinéastes et amateurs de bon cinéma forment donc un bassin de bénévoles potentiels où l’on doit puiser pour lancer une initiative nouvelle dans ce domaine.

Rappelons l’une des résolutions contenues dans le texte de la politique culturelle et adoptées par le conseil : « Que le Conseil municipal et le Carrefour culturel explorent les moyens de relancer une initiative cinématographique chez-nous. » Voilà donc une piste à explorer.

Un autre objectif adopté par la politique culturelle et souhaité par les gens de Saint-Armand se lit comme suit : « Que le Conseil et le Carrefour développent un programme pour une ou des journées annuelles du patrimoine. Ces journées pourraient s’organiser de concert avec les municipalités voisines, la station communautaire de Saint-Armand et le musée de Stanbridge East. » Voilà une autre piste pouvant guider le Carrefour et les citoyens désireux de s’y impliquer.

Nous n’allons pas dans cet article résumer paragraphe par paragraphe le contenu de la politique culturelle. Chacun y a accès sur la page d’accueil du site de la municipalité. Mais soulignons que cette politique doit être le guide du conseil municipal, du Carrefour et des bénévoles potentiels dans le choix d’activités qui recevraient l’accord des gens de Saint-Armand.

Cela n’exclut en rien d’autres initiatives. Mais le moment est décidément le bon pour étoffer l’offre culturelle à Saint-Armand.