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Assemblée générale extraordinaire de la Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi (CBVBM)

Dominic Soulié

Libre opinion

La baie Missisquoi : dossier prioritaire du nouveau gouvernement

Le 25 septembre dernier, à l’EURO-SPA de Saint-Ignace de Stanbridge, se tenait une assemblée générale extraordinaire organisée par la Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi (CBVBM), dans le cadre de la réorganisation majeure de la structure et des règlements généraux régissant cet organisme. Cette réorganisation a pour but d’amener plus de gens autour d’une table de travail, afin d’essayer de trouver des solutions et de s’entendre sur le processus de réalisation du PLAN D’ACTION annoncé tout récemment par le nouveau ministre de l’environnement, Thomas Mulcair.

Une grosse affaire

Pour avoir personnellement assisté à cette assemblée, il m’apparaît clair que le ministre Mulcair n’a pas menti quand il a déclaré récemment devant les médias que la dépollution de la baie Missisquoi est le projet prioritaire au Québec pour son ministère ! La CBVBM se devait d’apporter des changements majeurs selon le protocole de financement du gouvernement.

Une grande travail, beaucoup de gens intéressés… Cette fois, réjouissons-nous ! Avec les grands moyens mis en place, on peut vraiment s’attendre à des résultats concrets. Il y a enfin une volonté de prendre le taureau par les cornes pour éliminer les sources de pollution de la baie Missisquoi !

Sauf que…

Selon certains rares citoyens présents lors de cette assemblée, il y a lieu de se poser des questions. En effet, certains des représentants de différents secteurs siégeant ne devraient pas s’y trouver, par souci de transparence et pour éliminer toute présomption de conflit d’intérêts. Et que dire de la représentation du secteur agricole …

UPA

Un représentant du Collège Agriculture, M Walaszczyk, président de la Fédération UPA de Saint-Hyacinthe, a demandé et obtenu par vote un amendement afin d’exclure de la table tout représentant d’organismes qui appliquent l’agroenvironnement, (qui est l’agriculture et l’environnement en harmonie, ne limitant ainsi la participation aux discussions qu’à des représentants des syndicats de base . de l’UPA sur le territoire du bassin versant. M. Walaszczyk a ajouté que les agriculteurs « tannés » de se faire accuser de polluer la baie Missisquoi, et que, selon lui, 60 % de la pollution viendrait des États-Unis et 40 % du Québec. Et que de ce 40 % québécois, seulement 25 % proviendrait de l’agriculture. Il a terminé en disant que si les accusations à l’endroit des agriculteurs ne cessaient pas, les représentants de l’UPA pourraient très bien ne plus venir s’asseoir à la table …

Peu de citoyens

Cette assemblée générale extraordinaire n’a rassemblé que 48 personnes dont la vaste majorité sont des intervenants de longue date au sein de la CBVBM. Peu de gens étaient informés de la tenue de cet événement qui ne fut annoncé qu’à quelques jours d’avis (Journal de l’Avenir et Des Rivières, le 20 septembre, à la page 5).

Est-ce le fait qu’on laisse très peu ·de place à la représentation citoyenne ? Est-ce la lourdeur de toutes ces structures ? Ou est-ce à cause de l’incontestable supériorité des acteurs affiliés à l’UPA qui siègent aux différents collèges ? Le citoyen ordinaire abandonne la partie et déserte ces réunions si importantes où se décide l’avenir de la collectivité et de sa santé. Il lui est facile de penser, dès le départ, qu’il ne sera jamais possible d’atteindre les nouveaux objectifs que le gouvernement nous a annoncé en grande pompe tout récemment, surtout quand on doute de la limpidité même de tout le processus mis en place par le gouvernement.

Il faut revenir nous voir, cher M. Mulcair … Il faut revenir nous expliquer …