Des écoliers montréalais
C’est le 27 juillet dernier que venaient nous rendre visite à Philipsburg Mme Merlaine Brutus et 30 de ses petits protégés âgés de 5 à 12 ans, issus de familles immigrantes.
Mme Brutus est la fondatrice de l’organisme d’entraide bénévole Kouzin-Kouzin’, fondé à Montréal en 1988, et qui vise l’intégration harmonieuse de familles immigrantes à la société d’accueil.
Pour elle, il ne fait aucun doute que notre municipalité est un lieu enrichissant à faire découvrir à tous les enfants. Les récentes recherches reliées à l’histoire des Noirs sont importantes et significatives car elles démontrent l’apport d’êtres humains aux origines diversifiées dans le développement du Québec. Tant à Saint-Armand, avec le fameux Nigger Rock, qu’à Philipsburg, où il est maintenant possible d’affirmer que des Noirs ont vécu,(voir les livres de comptes du premier commerce connu à Philipsburg, tenu par Philip Ruiter dès fin 1790, Musée Missisquoi). Ces nouveaux éléments historiques inédits sont une source de fierté et d’appartenance pour ces jeunes. Et ils ont besoin de modèles. C’est avec beaucoup d’émotion qu’ils remercient toute la population de les avoir accueillis et de prendre soin du passé, si important.
Pour Dominic Soulié, guide et organisateur de cette journée, en compagnie de sa fille Élise, 12 ans : « Il s’agissait de vérifier sur le terrain l’intérêt que peut susciter chez les enfants une nouvelle activité culturelle. C’est aussi une sensibilisation à la beauté et sauvegarde du patrimoine de notre localité… Mission accomplie ! Les jeunes ont adoré !
Au menu : marche en forêt, exploration d’une g r o t t e , r u d i m e n t s d’archéologie locale, pique-nique au bord du lac ; sans oublier une halte obligatoire, en après-midi, aux anciennes écoles de Saint-Armand, et une pensée respectueuse pour le Nigger Rock…
Merci à ceux et celles, parmi notre population, qui nous ont si bien accueillis, par leurs sourires et leur gentillesse. Merci également à la municipalité d’avoir pensé à l’installation de toilettes publiques aux bons endroits : des accommodements très raisonnables ! Enfin, pour la grande majorité de ces enfants, qui ne sortent pratiquement jamais de la grande ville, si cette nouvelle activité culturelle peut contribuer de façon positive à ancrer davantage un sentiment d’appartenance et d’inclusion à notre société d’accueil, c’est déjà beaucoup, et il faut continuer dans cette direction… »
Des stagiaires français
Du 14 mai au 3 août dernier, deux jeunes Français ont fait un séjour mémorable à Saint-Armand. Originaires de la région lyonnaise, Yoann Viraud (21 ans) et Maxime Perronet (19 ans) étaient en stage de BTS (brevet de technicien supérieur) en gestion et maîtrise des eaux.
Ce stage était organisé conjointement par l’Office franco-québécois pour la jeunesse, qui prenait le voyage en charge, et par le cégep de Saint-Jean, qui s’occupait de l’organisation (recherche d’hébergement et de lieux de stage). Durant leur séjour, ils ont été accueillis par Mme Georgette Benoit en formule gîte et couvert.
Leurs activités de stage, proposées par la Corporation Bassin Versant B r o m e – M i s s i s q u o i (CBVBM), sous la supervision de Chantal d’Auteuil et de Johanne Bérubé, ont consisté essentiellement en plantation d’arbres et d’arbustes et en végétalisation des berges de cours d’eau pour enrayer l’érosion des sols. Leurs zones d’activité ont été la rivière aux Brochets, la rivière de la Roche et le ruisseau aux Morpions.
Yoann a fait au conseil municipal une présentation des différentes techniques de stabilisation des rives au parc municipal (derrière la salle communautaire). Maxime a présenté son expérience chez un agriculteur le long du ruisseau aux Morpions.
À leur retour en France, ce stage à Saint-Armand fera l’objet d’un rapport écrit et d’une présentation orale en vue de l’obtention de leur diplôme.
Yoann et Maxime ont été ravis d’être « tombés » chez nous. Ils trouvent que Saint-Armand est un beau village paisible, avec des gens accueillants et généreux. Ils en ont profité pour faire des visites dans la région, ainsi qu’à Montréal, Québec, Magog, et aussi pour pêcher sur le lac Champlain. Mme Benoit, qui les a dorlotés comme une mère, a apprêté leurs poissons mais les a aussi initiés à la cuisine québécoise.
Avant de repartir, Yoann et Maxime ont fait un périple en camping au Saguenay-Lac-Saint-Jean et sont allés au fleuve rencontrer les baleines.