Annonce
Annonce
- Affaires municipales -

Une équipe, une vision : se préparer au changement

Une entrevue avec Alain Lacasse porteparole de une équipe, une vision
Guy Paquin

Le candidat à la mairie, Brent Chamberlin, entouré de son équipe : Étienne Gingras, Alain Lacasse, Sandy Montgomery, Daniel Boulet, Robert Crevier et Louis Hauteclocque (photo : Renaud-Photo Bedford)

Les six personnes qui se sont associées au candidat à la mairie Brent Chamberlin l’ont fait parce qu’elles arrivent toutes au même constat : le monde est en train de changer et toutes les collectivités doivent se préparer à cette vague de changements.

« Au-delà de la présente crise économique », explique Alain Lacasse, candidat au poste de conseiller et porte-parole de Une équipe, une vision,  « il y a de véritables changements irréversibles qui sont en cours. La mondialisation affecte déjà tous les secteurs de l’économie et l’agriculture ne fait pas exception. Les accords internationaux dont le monde agroalimentaire fait l’objet vont être révisés et il n’est pas impossible que le Canada et le Québec soient forcés d’abandonner complètement ou en bonne partie les mesures protectionnistes actuelles.

« Le contrat fédéral canadien actuel, avec ses transferts de revenus avantageant actuellement grandement le Québec, n’est pas non plus coulé dans le béton. Le poids politique des provinces de l’Ouest augmente considérablement (pétrole, gaz naturel et sables bitumineux) alors que celui du Centre recule. Les déboires de l’industrie automobile ontarienne sont un exemple de cette redistribution des pouvoirs au Canada. Beaucoup de généreux programmes provinciaux, dont les coûts sont partiellement couverts par le Fédéral, pourraient être remis en question.

« Nous sommes tous devenus conscients du délicat équilibre qui nous maintient sur notre planète. Notre milieu est directement touché par les questions environnementales. Au-delà d’expressions abstraites comme ‘gestion du territoire’, il y a des réalités : l’eau, l’air, les forêts et boisés, les énergies propres, etc. Nos attitudes et nos comportements changent et c’est aussi vrai pour les collectivités que pour les individus. « Si on ne se prépare pas à ces changements, ils nous prendront par surprise et je crains qu’elle ne soit pas très bonne. Par contre, en s’y préparant, ces changements peuvent devenir sources d’opportunités très intéressantes. Notre équipe est sûre d’une chose : le wait and see n’est pas la bonne attitude. »

Concrètement, pour Une équipe, une vision, il s’agira de modifier la manière actuelle d’allouer les ressources financières et humaines disponibles au conseil municipal. « Pour s’adapter, il faut les moyens. L’augmentation des taxes est absolument exclue. Certains d’entre nous ont vu leurs taxes municipales augmenter sensiblement ces dernières années sans que cela se traduise par des rendus de services supplémentaires. Oublions cette avenue-là.

« Par contre, la prestation de services municipaux actuelle ne brille pas par son efficacité. Selon l’expression de Brent Chamberlin, il nous faudra une diligence accrue dans la gestion des services et du budget. Il y a là des opportunités d’économies d’argent et de ressources. La cueillette des ordures est un exemple de ressources mal placées. On doit faire mieux. En gérant mieux on dégagera des ressources pour faire face à la vague de changements dont je parlais. Puisque personne n’est spécialiste en tout, chaque conseiller se fera le porteur de dossiers qui seront sa responsabilité alors que le maire tiendra le cap sur les grandes orientations.

« Ni le maire ni les conseillers ne pourront faire le chemin tout seuls. Nous croyons fermement que le climat actuel est très propice à l’intervention des citoyens. Beaucoup nous ont fait savoir que leurs ressources étaient disponibles et qu’ils souhaitaient contribuer. Ils seront bienvenus comme tous les autres qui voudraient s’impliquer.

« La participation des citoyens ne se fera que si le Conseil communique ouvertement ses orientations et ses intentions. Les outils sont là : journal, web, assemblées et la bonne vieille boîte aux lettres.

« Il existe une vie collective très riche à Saint-Armand, des groupes plus ou moins formels existent et cette richesse collective doit être mise à contribution. Nous voulons jeter des ponts vers ces citoyens et déléguer des responsabilités à ceux et celles qui en ont l’envie et les capacités.

« Le rôle fondamental du Conseil c’est d’assurer l’élan, l’orientation et la cohésion des efforts de tous.

« La cohésion se trouvera aussi dans les rapports avec nos voisins et tout le reste de la MRC. Nous croyons fermement que Saint-Armand est un milieu d’accueil extrêmement attirant pour de jeunes familles qui recherchent un milieu de vie sain. Pourquoi irions-nous concurrencer Bedford en entretenant le rêve creux de vastes développements industriels ? Par contre nous devons mettre plus d’accent sur l’accueil des nouveaux venus et accentuer ainsi notre rôle résidentiel. Mais cette distribution des rôles ne peut se faire sans un dialogue continu avec les autres municipalités. »