Réal Pelletier, maire sortant (Photo : Éric Madsen)
Selon Réal Pelletier, maire sortant de Saint-Armand, au cours des six dernières années, le conseil a progressé dans la direction d’une autonomie toujours plus complète de l’administration municipale. « Nous avons anticipé des hausses de coûts de la part de la plupart de nos fournisseurs et sous-contractants. Nous avons contré ces hausses en amenant la municipalité à être de plus en plus autonome.
« Nous nous sommes donné les outils pour gérer nous-mêmes nos égouts là où c’est possible, entretenir les chemins et fossés, assurer le déneigement et l’épandage d’abrasifs, l’enlèvement des rebuts et la lutte aux incendies. Tous ces efforts visent à assurer les mêmes services pour tous sans le moindre déficit budgétaire et sans être à la merci de hausses de prix déclarées unilatéralement. « Non seulement avons-nous pu faire tout cela sans déficit, mais même en dégageant de légers surplus. Je ne crois ni aux trous déficitaires ni aux surplus démesurés. Ces derniers seraient la preuve que les citoyens sont surtaxés. Je crois fermement en une saine gestion qui laisse le plus possible l’argent dans les poches des contribuables. »
Réal Pelletier remarquera au cours de notre entretien que pratiquement tous les chemins à Saint-Armand sont maintenant pavés et que les quelques exceptions recevront leur pavage dès 2010. « C’est un exemple de l’effort que nous avons fait pour donner les mêmes services à chacun sur un territoire très vaste et très varié. »
Rappelant les réalisations des dernières années, M. Pelletier énonce des jalons qu’il estime importants : la révision des règlements municipaux, maintenant achevée ; le plan d’aménagement qui est prêt à être présenté à la Municipalité Régionale de Comté (MRC) de Brome-Missisquoi ; le nettoyage de tous les terrains privés qui contrevenaient à des règlements ou constituaient des nuisances ayant fait l’objet de plaintes de citoyens ; l’aménagement du parc multifonctionnel dans le secteur Philipsburg.
« Cette année, nous avons aussi complété le schéma de lutte aux incendies et nous sommes dotés des équipements requis. Toujours dans le but d’offrir les services de la manière la plus autonome possible, sans grever le budget.
« Nous avons su tenir compte du fait que notre village compte divers secteurs avec des caractères propres. Il y a Philipsburg, La Falaise, Pigeon-Hill etc. Les décisions furent prises en tenant compte de ces différences. Le conseil municipal a su écouter les citoyens.
Je vous rappelle que la période de questions aux assemblées du conseil était initialement à 23 heures. Il nous a semblé que c’était un obstacle à une franche discussion, peu de citoyens étant enclins à rester aussi tard et même au-delà, un jour de semaine. Nous avons ramené la période de questions à 21 heures et ne l’avons jamais limitée dans le temps. »
Les années à venir
Réal Pelletier estime qu’il lui reste des tâches importantes à compléter. « Il va de soi que la prolongation de l’autoroute 35 est à surveiller, pas seulement pour éviter d’éventuels gâchis mais aussi pour qu’elle serve les intérêts de Saint-Armand. J’ai le projet de demander au ministère des Transports l’installation d’un bureau d’information touristique à la sortie Saint-Armand. Nous devons devenir la porte d’entrée privilégiée de toute notre magnifique région.
« L’étude sur les berges du lac Champlain sera bientôt finie. Il y aura là un important travail à faire et à superviser.
« Une autre de mes priorités sera de doter tous les citoyens du service Internet à haute vitesse. Certaines étapes furent franchies mais il faut compléter le travail. Nous devions aller très bientôt en appels d’offres sur cette question mais, avec l’élection, nous avons dû reporter à plus tard. »
Le maire sortant rappelle aussi son implication à toutes sortes d’autres niveaux qui dépassent l’administration municipale au sens strict. « À la MRC, je siège sur quelques comités décisionnels qui influencent aussi la vie de nos citoyens. Je suis également très impliqué à la Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi. Je suis de très près les discussions du Comité international d’orientation (« Steering Committee ») sur le lac Champlain qui regroupe les autorités du Vermont, du New York et du Québec.
« Localement, j’ai activement soutenu une foule d’activités communautaires et culturelles parce que la conception que je me fais de mon rôle exige cette implication, quoiqu’elle ne figure pas dans ma définition de tâches. Être à l’écoute des citoyens c’est aussi profiter de toute occasion de rencontrer la communauté. »