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- Le saviez-vous que ? -

Le café

Photo : www.tripadvior.com

On s’accorde aujourd’hui à situer en Éthiopie le berceau de la première espèce de caféier cultivée, et l’origine de la consommation du café. Mais il est vrai que celui-ci ne connut de véritable essor que sur l’autre rive de la mer Rouge, au Yémen, où il a été cultivé et consommé depuis le quinzième siècle.

Ali ben Omar al-Shadili, surnommé le « saint de Moka », serait le premier personnage important de l’histoire du café. Il a vécu en Éthiopie avant de fonder une communauté près du petit port yéménite, devenu par la suite la ville de Moka. Selon les récits de voyage de botanistes, la East India Company, qui a été fondée en 1600 à Londres, a été la première à envoyer ses navires sur la route des Indes, à la recherche de la plante produisant le délicieux breuvage. Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, le café n’était produit, à de rares exceptions près, qu’en Éthiopie et au Yémen, et consommé qu’en Éthiopie, au Moyen-Orient et en Inde. Pour conserver leur monopole et empêcher l’exportation de semences ou de plants, les souverains yéménites avaient pris des mesures sévères : tous les grains quittant les ports de la mer Rouge devaient au préalable être grillés ou ébouillantés afin qu’ils ne puissent germer si quiconque s’avisait de les transplanter ailleurs.

L’âge d’or de Moka a duré jusque vers 1750. À cette date, les plantations hollandaises en Indonésie et françaises aux Antilles ont commencé à détourner d’Arabie les négociants de ces deux nations. La ville au beau nom de café s’est endormie, laissant le sable envahir peu à peu ses rues et maisons désertées.

Volé à l’Arabie à la fin du XVIIe siècle, le café avait été planté tout autour du monde entre les deux tropiques (excepté en Australie, où il a été introduit vers 1880). Répandu par les différentes puissances coloniales, il est alors cultivé aussi bien par des jésuites espagnols en Colombie, en Amérique centrale ou aux Philippines, que par les Anglais en Jamaïque, les Français aux Antilles, les Hollandais en Indonésie, et les Portugais au Brésil et en Inde.

Au début du XXe siècle, le temps des pionniers est déjà révolu. Les hommes qui allaient favoriser le considérable essor de la consommation de café dans le monde seraient désormais des ingénieurs chimistes mettant au point le café soluble ou le décaféiné, ou des inventeurs de génie, tel Melitta Bentz qui a mis au point le filtre en papier, ou Achile Gaggia, qui a créé la machine à expresso, révolutionnant l’art de la préparation du précieux nectar.

Source : www.toimoicafe.com