Certains résidents du chemin Pelletier-Sud ont les États-Unis au fond de leur jardin. Il existe 8 000 bornes de ce genre le long de la frontière ainsi que 1 000 repères de contrôles et points de références (photo : Jean-Pierre Fourez)
Que ce soit à travers forêts et broussailles, prairies, champs de glace ou lotissements de ville, plus de 8 600 bornes-repères marquent la frontière internationale sur la terre ferme comme sur l’eau.
Il y a d e u x types de bornes : les bornes terrestres, fixées au milieu de l’éclaircie, et les bornes de référence, situées sur la berge qui servent à délimiter l’emplacement de la ligne frontière lorsque celle-ci franchit une étendue d’eau. La distance entre la plupart des bornes est telle qu’on puisse apercevoir la suivante. Les bornes sont le plus souvent endommagées par l’érosion, le soulèvement par le gel, des actes de vandalisme et l’équipement lourd.
Sur les berges de la baie de Passamaquoddy, dans l’Atlantique, ce sont des pyramides triangulaires blanches en béton qui marquent le tracé de la frontière. Dans les Hautes-Terres entre le Québec et le Maine, la frontière est jalonnée de disques de bronze scellés dans des cylindres de béton. Dans la section des Grands Lacs et les voies d’eau navigables, ce sont des cônes de béton placés le long des berges qui permettent de situer la ligne de démarcation. Dans la section des Prairies, des poteaux en fonte ou en acier inoxydable remplacent les traditionnels monticules de terre. Sur la côte ouest du pays, ce sont des tours d’acier illuminées qui servent de repères d’alignement pour la frontière maritime. Dans les autres sections, des repères en formes d’obélisque et des poteaux marquent la frontière d’un océan à l’autre. De hauteurs variées, ils sont faits notamment de fonte, de granit, de bronze, d’acier inoxydable et de bronze d’aluminium.
Toutes ces bornes peuvent être rattachées aux réseaux d’arpentage des États-Unis et du Canada par l’intermédiaire de nombreuses stations de contrôle installées à cette fin à proximité de la frontière. Depuis 1983, la CFI utilise la technologie satellitaire ainsi que le positionnement global (GPS) qui donne en tout temps et au millimètre près la position géographique des bornes.