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Service postal compromis en milieu rural

La rédaction

Solidarité rurale du Québec dénonce l’attitude et le double discours de la Société canadienne des postes. La Coalition, dont le journal Le Saint-Armand fait partie, s’inquiète des coupures majeures que la Société d’État mène actuellement dans les 800 bureaux de poste ruraux du Québec. La Société canadienne des postes entame en effet une deuxième série de coupures en y réduisant les effectifs de façon radicale. Et ce sont les bureaux de poste ruraux québécois qui devront à eux seuls supporter la moitié des réductions pour tout le Canada. Malgré les appels publics lancés au cours des dernières semaines, la Société canadienne des postes apparaît déterminée à poursuivre son plan de coupures.

« Il y a des limites à couper sans nuire à la qualité du service et, ultimement, à sa survie. Cette limite est déjà atteinte », soutient madame Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec. « On réduit un peu partout les heures d’ouverture des bureaux de poste, on supprime peu à peu les boîtes aux lettres, le tout dans des villages fragiles, souvent privés d’un accès à Internet haute vitesse, où le courrier a encore toute son importance. Pire que tout, on décrète des villages non viables pour justifier la fermeture définitive de bureaux de poste. Comment un service d’État, censé être universel, peut-il être coupé sous de telles présomptions ? C’est une honte », a-t-elle déclaré.

« En 1992, les ruraux ont gagné une bataille majeure en faisant reconnaître leur droit de vivre dignement et de bénéficier des services de l’État en tant que citoyen à part entière. Un moratoire sur la fermeture des bureaux de poste avait alors été adopté », rappelle madame Bolduc. « Maintenant, la Société canadienne des postes fait indirectement ce qu’elle ne peut faire ouvertement, elle coupe dans les services aux ruraux. C’est une façon pernicieuse de contourner le moratoire. Il faut que cela cesse, sans tarder », conclut-elle.