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- Édito -

Les chaudrons de la colère

Éric Madsen

J e ne suis pas de ceux qui s’embarquent dans d’inconfortables autobus scolaires pour rouler des centaines de kilomètres  vers une ville où se tient un sommet du G8 pour aller crier des slogans altermondialistes. Encore moins du genre à passer des semaines entières sous la tente dans un parc urbain, à m’indigner contre les politiques néolibérales de nos gouvernements. Mais quand je vois une grand-mère tenir une casserole afin que sa petite-fille puisse y frapper allègrement avec sa louche, alors là, oui ça m’allume. J’ai donc, moi aussi, embarqué dans la parade et « tapoché » joyeusement sur une gamelle. Façon simpliste, mais efficace, d’exprimer mon ras-le-bol du gouvernement Charest et de sa gestion usée, dépassée, déconnectée.

La société québécoise a très majoritairement choisi de faire preuve de solidarité en payant pour soigner ses malades, prendre soin de ses personnes âgées, aider les plus démunis. Ne devrait-elle pas en faire autant pour sa jeunesse, en lui donnant toutes les chances de réussir ?

« Le Québec s’est enfin réveillé  », clament des artistes et intellectuels influents.

Espérons que le conflit se réglera rapidement car, pendant que nous descendons dans la rue faire du bruit de vaisselle, de l’autre côté de la rivière des Outaouais, Harper et sa bande de conservateurs continuent en douce à nous mettre dans la merde, notamment avec la réforme de l’assurance-emploi : les lendemains s’annoncent douloureux…

En attendant, l’équipe du journal Le Saint-Armand se félicite de pouvoir, aussi souvent qu’elle le peut, laisser la parole et la plume à des jeunes d’ici qui veillent au grain pour nous garder éveillés.

Bonne lecture.