Annonce
Annonce
- Dossier Santé -

L’auto-hypnose

Outil personnel, écologique et naturel pour notre mieux-être
Ninon Chénier, psychologue

Notre cerveau, composé de deux hémisphères, nous pousse à agir. L’hémisphère gauche, relié à la logique, nous incite à penser, à réfléchir et à faire ce qui « doit être » selon nos valeurs. L’hémisphère droit, relié aux émotions et à la créativité, nous pousse à créer, à rechercher le plaisir et à éviter la douleur. À titre d’exemple, l’hémisphère gauche sait qu’il est néfaste de fumer alors que l’hémisphère droit s’impose dans l’action pour rechercher le plaisir. Ce processus est souvent le même pour perdre du poids, pour terminer une relation néfaste, pour s’affirmer devant une personne. Presque toujours, dans cette bataille, le cerveau droit l’emporte, l’émotivité gagne.

Comment alors faciliter une meilleure communication entre les deux hémisphères et se sentir plus en paix face à nous-mêmes et face aux autres ? Comment faire en sorte que les deux hémisphères travaillent conjointement pour notre bien-être en créant des circuits nouveaux et différents, en créant des apprentissages beaucoup mieux adaptés à la personne que nous sommes ?

Il est possible de « reprogrammer » notre cerveau en apprenant des méthodes qui nous permettent d’entrer dans un état de conscience modifiée par soi-même (l’auto-hypnose) pour libérer des ressources intérieures et les utiliser et ainsi atteindre des objectifs de mieux-être. Nous savons que la transe n’est pas obligatoire pour faire l’expérience de l’hypnose et qu’un état léger ou profond d’hypnose apporte d’abord une détente du corps, une paix de l’esprit. Des moments de plénitude parfois remplis d’un vide apaisant !

Impact de l’hypnose sur la chimie du corps

L’hypnose intervient avec l’hypophyse et l’hypothalamus en jouant sur les sécrétions hormonales. Selon les recherches, le changement opéré est visible sur la pression artérielle, sur le taux d’oxygène dans le sang ainsi que sur les sécrétions digestives.

Sous hypnose, le corps produit aussi des hormones de plaisir ! Ce sont des substances qui s’apparentent aux drogues douces ; elles calment, procurent une véritable sensation de tranquillité et de paix intérieure, mais agissent aussi sur la concentration, le sommeil, la santé, la douleur, la sexualité, la confiance en soi. Le cerveau produit naturellement cet antistress lorsqu’on est heureux : un bon repas entre amis, un baiser amoureux, l’écoute d’une musique qui nous plaît, etc. Chaque fois que nous sommes heureux, nous produisons spontanément des endorphines. Tout comme la morphine, ces opiacés naturels apaisent aussi la douleur. En état d’hypnose, le cerveau produit aussi la sérotonine qui accentue les visualisations.

L’auto-hypnose est donc un outil pour mieux prendre soin de soi et agir activement vers l’atteinte de ses objectifs. Elle est, en grande partie, une aptitude qui peut être apprise en intégrant différentes méthodes. Cette aptitude permet d’atténuer les problèmes liés à l’anxiété, au sommeil, à la gestion du stress. On peut aussi pratiquer l’auto-hypnose pour changer des comportements néfastes, pour explorer des solutions alternatives et créatives à un problème, pour augmenter la confiance en soi, prendre une distance émotionnelle saine face à une personne ou à une situation.

L’auto-hypnose crée aussi un état de lucidité paisible pour y voir plus clair en situation de choix. C’est donc un outil accessible à toute personne désirant s’arrêter simplement, sereinement, pour écouter intérieurement. Il suffit d’apprendre et de pratiquer  des méthodes simples qui, répétées, permettent de tracer une empreinte d’apprentissage de plus en plus profonde dans  la mémoire, ce qui facilite  l’accès plus rapide à cet état de bien-être.

Des ateliers d’apprentissage à l’auto-hypnose sont offerts régulièrement à Cowansville et Frelighsburg. Renseignements :

450-263-1445