Le samedi, 23 janvier, le conseil municipal de Notre-Dame-de-Stanbridge conviait sa population au lancement officiel de sa planification stratégique et à la mise à jour de sa politique familiale 2016-2026.
Plus de quarante personnes ont répondu à l’appel, dont plusieurs représentants de différents organismes de la région. Ce lancement a été marqué par un vent d’optimisme, malgré le fait que cette municipalité est confrontée, comme la majorité des municipalités rurales du Québec, à une décroissance démographique, à un vieillissement de sa population, à une diminution des activités artisanales ou commerciales et, enfin, à une diminution des services attribuable à des compressions budgétaires.
Mais cette petite municipalité composée de 674 habitants (2015) mise particulièrement sur l’engagement exceptionnel de sa population et sur son implication dans la vie communautaire pour attirer de nouveaux citoyens et garder les ainés sur son territoire. Ce fort sentiment d’appartenance fait d’ailleurs l’envie des populations environnantes.
C’est pourquoi elle se propose d’attirer de nouveaux arrivants et entreprises en diversifiant l’offre de logements et en augmentant son périmètre urbain. Comme on peut encore s’y loger à prix abordable et que son taux de taxation reste faible, en grande partie à cause de sa bonne santé financière, il pourrait être avantageux de choisir d’y résider. Située à seulement 45 minutes du pont Champlain et à 20 minutes de Saint-Jean-sur-Richelieu, cette municipalité offre des services de proximité, dont une école primaire et diverses entreprises. On y trouve également plusieurs bâtiments et ensembles patrimoniaux reconnus, mais des efforts supplémentaires devront être consentis pour les protéger. Malgré tout, l’endroit reste encore méconnu du grand public. La municipalité désire donc profiter de sa position géographique et du charme de son paysage agricole pour attirer les nouveaux arrivants.
La Rivière aux Brochets, qui traverse et entoure la municipalité, a été peu valorisée et même négligée au cours des dernières décennies. Des démarches de concertation et de collaboration avec les municipalités voisines seront donc entreprises afin de la protéger et de la mettre en valeur, notamment par des activités touristiques structurées et des circuits organisés.
Enfin, l’agriculture y présente à la fois des défis et des occasions de développement. Il est reconnu que les terres agricoles de cette municipalité sont riches et fertiles, et que l’agriculture y est prospère, mais les inquiétudes persistent. Sachant qu’il y a une baisse constante du nombre de fermes au profit d’une augmentation de la superficie des terres en culture, que les agriculteurs vieillissent sans que la relève ne soit au rendez-vous et que plusieurs des exploitants ne résident pas dans la municipalité, il faudra mettre de l’avant des actions concrètes, de concert avec l’UPA et la municipalité, afin de préserver et renforcer l’agriculture dans une optique de développement durable.
Comme le mentionnait madame Ginette Simard Gendreault, mairesse, tout ce travail de concertation doit servir de guide et être utilisé comme un outil de gestion pour les 10 prochaines années. Cependant, l’un des grands défis que les administrateurs de cette petite municipalité devront relever au cours des prochaines années sera de s’assurer de la mobilisation et de l’implication de ses citoyens. Un essoufflement est à craindre, mais à voir l’enthousiasme qui régnait dans cette salle, il y a fort à parier que cette municipalité saura se retrousser les manches et entrevoir l’avenir avec optimisme.
Pour de plus amples informations visitez le site la municipalité de Notre-Dame-de-Stanbridge au www.notredamedestanbridge.ca