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- Environnement -- Les Mères au front -

Elles luttent pour sauver la planète où vivent leurs enfants

Guy Paquin

Il y a les climatosceptiques comme Maxime. Il y a les climatofainéants comme François. Il y a les climato-fait-semblant comme Justin. À l’autre extrémité du spectre il y a les climato-en-estie comme Greta de même que les Mères au Front, qui souhaitent que leurs enfants échappent aux catastrophes climatiques vers lesquelles nous fonçons aveuglément.

Mères au Front (MAF) n’est pas un parti politique, où chacune devrait suivre aveuglément la ligne du parti. C’est une coalition de mères décidées à provoquer des changements dans le rapport que nous entretenons avec la planète et résolues à demander des comptes environnementaux aux élus(-es).

Marie-Andrée Foucrault-Therrien a été attirée par le mouvement en constatant le désarroi de sa fille face à un avenir sur une planète en détresse. « Ma fille, on lui volait le droit de rêver à l’avenir. Je lutte pour lui redonner ce droit. » Et, elle l’avoue spontanément, la colère est l’une de ses motivations.

Comme l’affirme Laure Waridel, autre complice de MAF et co-fondatrice d’Équiterre : « La protection de l’environnement est essentielle à la protection de la santé et de la sécurité de nos enfants. La crise climatique, la perte de biodiversité et la pollution de l’eau, de l’air et des sols ont des conséquences directes sur l’habitabilité de notre planète dans un futur de plus en plus rapproché à cause de l’inaction de nos gouvernements. »

MAF vise d’abord à faire pression sur les gouvernants, mais aussi sur les gouvernés. Dans l’allocution de la fête des Mères de cette année, on pouvait entendre : « L’histoire nous apprend que les politiques changent quand l’opinion publique change. »

Exigences politiques

 Si, pour les MAF, les énergies fossiles sont l’ennemi numéro un, il y a aussi pas mal de comportements toxiques dont il faut se défaire : surconsommation, destruction des milieux naturels, surexploitation des ressources naturelles et tutti quanti, sans oublier le chacun dans sa bagnole.

Si, pour beaucoup de ces sales manies qui abusent de ressources de plus en plus limitées, on ne peut que s’en prendre à soi-même, il y a des décisions et des législations qui ne peuvent venir que des gouvernants.

« Les solutions existent et elles sont à notre portée ! Il manque la volonté politique. Voilà pourquoi nous sommes là ! » s’exclamait Laure Waridel le jour de la fête des Mères. L’absence de volonté politique, pour MAF, est aussi nocive que les carburants fossiles : « Nous exigeons qu’à partir de maintenant, les gouvernements passent TOUTES leurs décisions au crible de leurs impacts sur l’environnement et l’équité. »

Elles ont commencé à exiger une reddition de comptes environnementaux de la part des élues régionales et leurs constats ne sont pas toujours roses bonbon. Si Pascale Saint-Onge passe l’examen de manière satisfaisante (« elle nous a dit qu’elle était en politique pour la protection de l’environnement… »), il n’en est pas de même pour sa vis-à-vis québécoise ni pour la Coalition Avenir Québec.

Voici ce qu’en dit Laure Waridel : « Du côté de Madame Charest, on sent un certain intérêt, mais clairement l’environnement est la grande faiblesse de la CAQ. Je pense que ce parti n’a pas encore compris que nous sommes l’air qu’on respire, l’eau que l’on boit et la Terre qui nous nourrit, que l’environnement c’est nous. Leur vision de l’environnement est très utilitaire à court terme. Ce parti ne tient pas compte de l’immense dette environnementale qu’on est en train de laisser à nos enfants. C’est effarant ! Il n’y a pourtant pas d’économie sans écosystème. On aimerait que ce parti écoute les scientifiques, mais c’est loin d’être le cas. Ils sont encore dans le déni. C’est extrêmement décevant, alors que le Québec pourrait devenir un modèle à l’échelle de la planète. »

Quant à François Bonnardel, ministre responsable de l’Estrie et des transports ainsi que député de Granby au niveau provincial, il n’a pas accusé réception de la demande de rencontre avec les MAF.

Celles-ci veulent organiser des débats avec les candidats(-dates) en prévision des prochaines élections. Plus près de nous dans le temps, Jade Langevin, MAF active, nous invite le 16 juin à un 5 et demi à 7 et demi au Beat et Betterave de Frelighsburg, où deux conférencières parleront de l’eau en lien avec les changements climatiques. Les Mères au Front n’organisent pas cet événement, mais vous y convient avec enthousiasme.

 Mot de la fin… ou du début

 « Nous bercerons d’un bras et brandirons l’autre. L’amour de nos enfants est notre arme de construction massive pour la suite du monde. »

Extrait du Cri du Cœur affiché sur le site web de Mères au Front :

https://meresaufront.org/a-propos/#cri