Les relations entre les gens sont rudement mises à l’épreuve alors que le fléau de la COVID-19 s’étire. Les rapports des consommateurs entre eux et avec les commerçants commencent à se dégrader : impatience dans les files d’attente, envers le personnel (souvent jeune) qui gère la situation, regards haineux lancés à ceux qui ne portent pas de masque ou, à l’inverse, attitude satirique envers ceux qui en portent un, susceptibilité palpable à l’égard de tout commentaire venant d’autrui sur sa conduite, gestes déplacés et intempestifs ; agressions verbales, plaintes envers les commerçants à propos de tout ou de peu, exaspération face aux délais de livraison ou à l’absence de produits recherchés, etc. Sans parler de ce qui se passe dans les bars.
Bien qu’une majorité de personnes soient patientes, compréhensives, serviables et qu’elles fassent preuve de solidarité et de compassion, certains d’entre nous semblent avoir plus de difficulté à conserver une attitude décente et à éviter les écarts de conduite. On peut certes le comprendre, mais pas l’excuser.
Au sortir de la pandémie, ne devrions-nous pas avoir appris à adopter une nouvelle attitude envers autrui, voire envers nous-mêmes ?
Lors du spectacle de la Fête nationale, Fred Pellerin disait à peu près ceci : nous vivons dans un passage entre le vieux monde et un autre. Ce n’est pas la fin du monde, mais le « débutdumondisme ». Nous sommes chanceux, poursuivait-il, nous pouvons repartir notre monde et en faire quelque chose de beau !
Comment se comporter dans ce passage ? Il est certes approprié de maintenir une attitude calme, sereine, empreinte de solidarité et de compassion. Allez ! Encore un peu de courage ! La rage est totalement inappropriée…