En déambulant sur le sentier du merveilleux parc d’Arts et de rêves, le promeneur aboutira inévitablement à une structure circulaire faite de jeunes saules, entrelacés en une savante géométrie. C’est le « cocon », œuvre végétale vivante commandée à Paulette Vanier, créatrice de formes en osier et en saule vivant (qu’elle cultive dans son jardin à Saint-Armand). À l’été 2017, elle a d’ailleurs participé à l’élaboration des œuvres de l’artiste américain Patrick Dougherty, invité par le Jardin botanique de Montréal à l’occasion du 375e anniversaire de la métropole.
Imaginez ce cocon comme une petite cathédrale verte d’où jaillissent, de chacun de ses douze piliers, sept branches comme autant d’arcs boutants ou d’immenses bras. L’an prochain, ces branches se rejoindront au sommet pour former un dôme.
Si les autres œuvres présentes dans le parc sont statiques, achevées, définitives, cette structure est une œuvre en devenir, qui se développera en complicité avec la nature. De cette forme hémisphérique se dégage un sentiment de bien-être et d’enveloppement sécurisant.
Bulle protectrice ? Ventre maternel ? Vie intérieure féconde ?
Ce cocon est une référence à la vie des milieux humides, et son ouverture est un poste d’observation privilégié sur le marécage où il est implanté.
Alors soyez patients, car le cocon n’a que deux mois et n’atteindra sa plénitude que dans quelques années. Cependant, chacune des étapes de sa croissance présente un intérêt en soi.