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- Édito -

L’éditorial

Eric Madsen

Illustration : Jean-Pierre Fourez

Depuis toujours, et encore plus depuis le 11 septembre 2001, les pompiers sont des héros. Ils risquent parfois leurs vies pour sauver la nôtre. Bravant le feu dans des conditions parfois très périlleuses, ils sont toujours les premiers sur les lieux d’un grave accident ou d’un sinistre. Avec leurs équipements rutilants, sirènes au vent, gyrophares et clignotants, ils impressionnent et rassurent. Dans les petites communautés comme ici et ailleurs, nos pompiers sont tous des volontaires. On en compte 18 000 au Québec, soit environ 75 % de tous les effectifs de la province. Ceux-ci une fois engagés par la municipalité doivent obligatoirement suivre une formation (il y a 9 modules en tout), afin d’acquérir les compétences requises. Cette année, il nous en coûtera plus de 15 000 $ pour former certains de nos 21 pompiers et pompières. Car effectivement nous comptons trois pompières (voir le Portrait} dans notre brigade, soit 14 % des effectifs, bien au-delà de la moyenne nationale qui est de 2 %. Bravo les filles.

Ici, le territoire à couvrir est vaste et varié (agricole, résidentiel, commercial, industriel), nous avons même la chance peu enviable d’avoir le poste frontalier le plus achalandé en transport de matières dangereuses. Depuis trois ans, la brigade possède un camion autopompe avec mousse pour ce genre de catastrophe. Mais notre plan d’urgence est-il à la hauteur si nous devions affronter le pire des scénarios ? Nos pompiers sont bien équipés (voir le Saviez-vous que !), ils peuvent même intervenir sur le lac Champlain. Nous avons une dizaine de premiers répondants qui ont pour mission de stabiliser les victimes avant l’arrivée des techniciens ambulanciers. Nous sommes en avance sur le nouveau schéma de risque imposé par le gouvernement, la mutuelle d’entraide avec les brigades avoisinantes et américaines fonctionne bien, le service est somme toute irréprochable, et pourtant, depuis les dernières années on constate un taux anormalement élevé de démissions, des gens d’expérience claquent la porte, pourquoi ? Comment expliquer la faible proportion de francophones dans notre brigade ? La critique sur le mode de fonctionnement et sur la gérance du département est-elle bienvenue ? La municipalité laisse-t-elle trop de latitude à l’administration du service ? Malheureusement tout comme dans une entreprise, le « boss » n’est pas toujours le plus populaire.

Nous sommes responsables de notre propre sécurité : changer les piles dans nos détecteurs de fumée, bien entreposer les produits inflammables, ramoner nos cheminées, etc., bref, des gestes simples qui peuvent aider à éviter des dommages parfois funestes, car chaque fois que nos pompiers sortent de leur caserne, c’est nous tous qui en payons le prix.

liens : www.flamexpert.com www.aqpvq.org www.incendie.com www.2005wpfg.com