On a généralement tendance à penser que les radis, ça se sème une fois pour toutes au printemps et que lorsqu’ils ont monté en graines sous l’effet de la chaleur, c’est fini pour la saison. On les déguste pendant quelques semaines puis on oublie ça jusqu’à l’année suivante.
Pourtant, il existe des variétés que l’on peut semer entre la fin juin et la mi-juillet afin d’en profiter durant l’automne, voire les conserver une partie de l’hiver. A la fin du 19e siècle, nos ancêtres cultivaient, en plus du petit radis rond à peau rouge, le radis « espagnol » noir, le radis japonais blanc (daikon), le radis chinois, vert ou rouge, ainsi qu’une variété dite Raphanus candatus ou radis à gousses (rattail radish, en anglais), qui a pour particularité de monter rapidement à la graine et de former, en cours de processus, des gousses comestibles très appréciées des gourmets. On cultivait également un radis à chair jaune dont on ne trouve plus aucune trace aujourd’hui ainsi qu’un radis fourrager, qui, dans les bonnes années, pouvait peser jusqu’à 40 kilos et que l’on donnait à pâturer au bétail.
Le radis espagnol, le daikon et le radis chinois se conservent quelques mois au caveau. Il faudra les semer sans tarder afin qu’ils aient le temps de profiter avant l’hiver (il faut compter 50 jours depuis le semis jusqu’à la maturité en ajoutant une ou deux semaines pour tenir compte du ralentissement qui se produit dans la croissance après le solstice d’été). Ils ne craignent pas les gels légers mais ne survivront pas aux froids rigoureux. Quant au radis à gousses, il ne se conserve que quelques jours au réfrigérateur mais la récolte peut s’étaler sur plusieurs semaines. A noter que les fleurs se consomment également.
Enfin, il est possible de semer des petits radis rouges, ronds ou allongés, jusqu’à la fin de juillet mais les chaleurs ont généralement pour effet de les faire monter en graines prématurément.
Les semenciers sont de plus en plus nombreux à offrir des semences de radis noir, japonais ou chinois. Par contre, les semences de radis à gousses sont plus rares. Les membres du programme semencier du patrimoine en offrent généralement de même que l’entreprise Thompson & Morgan. Une fois qu’on en a semé, il est très facile de récolter ensuite ses propres semences. S’assurer toutefois qu’une seule variété monte en graines dans le jardin car le radis est allogame, c’est-à-dire qu’il se croise facilement avec ses congénères issus d’autres variétés.
Ressources :
Programme Semencier du Patrimoine Canada, Boîte postale 36, Station Q, Toronto, Ontario, M4T 2L7, Canada. Téléphone :(905) 623-0353. . Le coût de l’adhésion est de 25$ par année.
Thompson & Morgan, P.O. Box 1051, Fort Erie, Ontario, L2A 6C7 numéro sans frais : 800-274-7333
Vous gardez précieusement les semences d’une (ou de plusieurs) variété de légume qui se transmet dans votre famille de génération en génération ? Vous aimeriez la ou les faire connaître à vos concitoyens de Saint-Armand, voire leur en offrir ? Écrivez-nous au Journal, nous transmettrons l’information.