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- Des êtres et des herbes -

Photo : www.boiremixologie.com
Les changements de saisons peuvent assez facilement passer inaperçus. L’approvisionnement en denrées est possible en tout temps, le chauffage est assuré par des machines autonomes, le déneigement est donné à contrat. Reste à faire changer les pneus et à sortir les manteaux. Mais le corps humain, lui, même après des dizaines de début d’hiver, doit aussi s’adapter à la nouvelle réalité extérieure. Et qui dit adaptation dit vulnérabilité. Quelques moyens simples permettent de parer les coups de froid.

Une recette pour commencer :

Sirop tonique pour changements de saison

  • 60 grammes d’astragale (Astragalus membranaceus)
  • 60 grammes de reishi (Ganoderma lucidum)
  • 60 grammes d’éleuthéro (Eleutherococcus senticosus)
  • 4 litres d’eau pure
  • De 60 à 100 millilitres de mélasse ou de sirop d’érable

Dans un grand chaudron, faire mijoter les plantes dans l’eau durant deux heures. Filtrer puis remettre sur un feu doux et laisser réduire lentement jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 800 à 840 millilitres. Laisser refroidir et ajouter la mélasse ou le sirop d’érable, de sorte que vous ayez au final 900 millilitres de liquide. Bien mélanger. Ce sirop devra être conservé au frigo. Prendre 30 millilitres par jour, soit une seule fois le matin, soit en deux doses, matin et soir. Pour trente jours.

Cette préparation n’est rien de moins qu’un super tonique immunitaire. Les trois plantes font partie de ce que l’on nomme les « adaptogènes ». Elles ne sont pas toxiques, peuvent être prises par des enfants, des femmes enceintes, des gens âgés, des personnes malades ou en traitement, bref, par tout le monde. Le seul moment où ce sirop sera à proscrire est si une infection s’installe et qu’elle est accompagnée d’une fièvre. Il faut alors cesser, se soigner et reprendre le sirop ensuite. C’est l’astragale qui est en cause. Elle ferait augmenter la fièvre… ce qui n’est pas nécessairement souhaitable !

Un pareil tonique immunitaire permet au corps de se solidifier et de supporter le changement avec une certaine « sérénité cellulaire ».

Et en cas d’épidémie ?

Normalement, après un mois de sirop tonique, le corps sera plus résistant. Si toutefois l’entourage est frappé de plein fouet, une autre artillerie sera nécessaire. L’échinacée peut alors être une ressource importante. La plante n’est pas tonique. Il s’agit en fait d’un stimulant immunitaire de surface, ce qui signifie qu’elle sert à mettre en branle la réaction immunitaire de base, la première ligne de front. Pour utiliser au maximum ses propriétés, il est important de comprendre ce concept. Elle doit être prise avant qu’un trouble ne s’installe, sur une assez courte période et en quantité industrielle. Mais elle fait alors des merveilles ! Trente gouttes de teinture d’échinacée quatre fois par jour pour deux semaines s’il s’agit de tenir à l’écart le rhume des collègues de boulot ; trente gouttes aux deux heures si c’est bébé qui est enrhumé et qu’un présage de mal de gorge se fait sentir. Garder ce rythme jusqu’à ce que toutes traces de l’ennemi soient effacées.

Des mégadoses de vitamine C sont aussi utiles en pareilles situations. J’avoue qu’il m’arrive fréquemment de prendre jusqu’à 3000 milligrammes de vitamine C par jour et franchement, soyez assurés qu’aucun rhume ne résiste à pareille insistance. Votre pharmacien lèvera peut-être le sourcil si vous lui parlez de cette option. Ne vous en faites pas, ils lèvent souvent le sourcil lorsqu’on sort des sentiers battus par leur ordre. Le point, c’est que ça marche. Il convient cependant de choisir une bonne source de vitamine. L’ascorbate de calcium est mieux que l’acide ascorbique. Il faut aussi prendre la mégadose en question non pas en une seule fois mais plutôt réparti sur la journée et surtout, prendre la dernière dose à trois heures de l’après-midi et pas plus tard… si vous voulez dormir bien entendu ! C’est que ça « booste », la vitamine C ! 500 milligrammes aux deux heures, du lever jusqu’à 15 h devrait être une dose raisonnable. Pas pour trois mois, mais sur deux semaines sans problèmes, à moins que vous soyez fragile des reins ou que des troubles gastro-intestinaux se manifestent après quelques jours de hautes doses de vitamine C (1).

Voilà. C’était un petit guide pratique de préparatifs à l’hiver, que je vous souhaite des plus agréable !

Annie Rouleau

Herboriste praticienne

annieaire@gmail.com

 :http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=vitamine_c_ps#P164_12239

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