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- Édito -

Vents violents… et changeants de l’autre côté de la frontière

Christian Guay-Poliquin, avec la collaboration de François Charbonneau et Pierre Lefrançois

Au soulagement de plusieurs, le lac Champlain ne fera pas les frais des drastiques compressions budgétaires américaines. Du moins, pas cette année. Malgré les velléités de coupes draconiennes du président, le Congrès américain l’a obligé à en maintenir le programme de financement en 2017. Le budget annuel versé au Lake Champlain Basin Program (LCBP – programme du bassin du lac Champlain) sera donc reconduit cette année.

Le gouvernement du Québec se réjouit de cette décision. À Québec, on se plaît à croire que la formation d’une coalition régionale et binationale a joué dans la balance. Bien que les fonds du programme proviennent principalement du gouvernement fédéral américain et que, parmi les 31 membres du comité de gestion du LCBP, 27 représentent des organismes américains (principalement du Vermont), quatre d’entre eux proviennent tout de même du Québec, représentant respectivement les ministères de l’Environnement et de l’Agriculutre, le bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) et la municipalité de Saint-Georges-de-Clarenceville.

Si la restauration et la protection du lac Champlain concernent les aspects économiques, récréatifs et culturels qui y sont associés, il faut aussi rappeler que ce plan d’eau fournit en eau potable plus de 145 000 personnes au sud de la frontière et près de 240 000 au Québec. L’enjeu, on s’en doute, est de taille.

Il reste néanmoins à renégocier l’entente entre le Québec et le Vermont sur la réduction des taux de phosphore dans le bassin versant du lac, celle-ci étant arrivée à échéance le 31 décembre 2016. Dans ce but, l’OBVBM, appuyé par les MRC du Haut-Richelieu et de Brome-Missiquoi, ainsi que par les chapitres locaux de l’Union des poducteurs agricoles (UPA), a fait parvenir des lettres aux ministres Heurtel et Lessard (Environnement et Agriculture) dans le but de les inciter à débloquer des fonds pour soutenir les interventions agricoles visant à atteindre des résultats plus significatifs en la matière.

En mai dernier, les membres du comité de gestion du LCBP se réunissaient au vignoble de l’Orpailleur de Dunham. L’inquiétude quant à l’avenir du financement du programme y était palpable. Le président américain répète qu’il entend sabrer dans ces budgets dès la fin de l’exercice financier actuel, soit le 30 septembre prochain, afin de se conformer à son programme politique.

La qualité de l’environnement, on le sait, est intimement liée à la santé physique et morale des populations. C’est pourquoi la protection des écosystèmes devrait faire partie intégrante de la constitution des pays, cette loi fondatrice et fondamentale de laquelle découlent tous les droits et devoirs. « Notre Charte des droits, a affirmé à La voix de l’Est, Pierre Leduc, vice-président de l’OBVBM, devrait inclure le droit de vivre dans un environnement sain. »

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