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Une forêt ancestrale menacée à Dunham ?

Pierre Lefrançois

Des citoyens de Dunham font actuellement pression sur leurs élus municipaux afin qu’ils interviennent pour protéger un boisé situé sur le chemin Symington à Dunham. Pour eux, la forêt Hall constitue un patrimoine exceptionnel. Mais l’actuel propriétaire y voit plutôt une forêt arrivée à maturité, dont les arbres doivent être récoltés.

Propriété de la famille Hall pendant 200 ans, ce boisé de 126 hectares est considéré comme un milieu écologique à valeur élevée, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un milieu humide qui n’a pas été touché depuis des siècles et de la présence d’espèces rares ou de spécimens qui atteignent l’âge vénérable de 300 ans.

Après la mort de George Hall, en 2006, la famille songe à vendre la ferme familiale. On envisage la possibilité d’en faire don à la communauté afin de préserver ce joyau patrimonial, mais les membres de la famille ne sont pas tous d’accord. La terre est mise en vente et la scierie Champigny, de Mansonville, fait une offre. La famille refuse mais accepte, un an plus tard, l’offre d’une personne qui dit vouloir y construire un camp de chasse. La vente faite, on se rend compte que l’acheteur agissait en fait pour le compte de la scierie et qu’une demande de permis d’abattage a été déposée auprès de la municipalité.

Des arbres ont déjà été abattus. Lors de l’assem­blée municipale du lundi 1er décembre, le maire de Dunham, monsieur Marcel Poirier, disait ignorer combien d’arbres avaient déjà été récoltés. « L’ingénieur forestier de la MRC va examiner le plan de coupe et surveiller les travaux », a-t-il déclaré. Il a précisé qu’aucun permis n’avait encore été émis. Au moment d’écrire ces lignes, une réunion spéciale était prévue pour le 11 décembre, dans le but d’informer la population de Dunham.

Voir l’article : Nos forêts : une décennie d’événements marquants

 

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