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- Gens d'ici -

Stéphane Beaulac

Éric Madsen

Stéphane et Junior dans les bras, Olga, Jacob et Sasha  (Photo : Éric Madsen)

Dans le cadre de la prochaine assemblée générale du Journal Le Saint-Armand, le conférencier invité sera M. Stéphane Beaulac. Afin d’en apprendre un peu plus sur cet éminent docteur en droit international, voici le portrait d’un « petit gars bien de chez-nous »…

Stéphane est né à Saint-Armand en 1971, deuxième fils de Marguerite et Jacques Beaulac. Beaucoup de gens connaissent les parents de Stéphane puisque sa mère a tenu le bureau de poste du village pendant de nombreuses années, et que son père est un prospère agriculteur, maintenant spécialisé dans la production de maïs. L’enfance de Stéphane est des plus classiques, en ce sens qu’il grandit comme tout bon garçon dans le confort d’une famille unie. La seule distinction notable, s’il en est, tient à la fréquentation du collège privé à Philipsburg lors des trois dernières années de son primaire, et qu’étonnamment il sera pensionnaire durant l’une d’elle.

Avec de bonnes notes scolaires, il est facilement admis au collège des Frères Maristes d’Iberville, où il y fera deux années du secondaire. Par la suite il terminera son D.E.S. à la polyvalente de Farnham. Passionné de sport, il portera les couleurs des Astérix comme joueur défensif, et changera tout aussi bien d’uniforme pour jouer à la balle durant les belles années de celle-ci pour les Loisirs de Saint-Armand.

À dix-sept ans, mû par une motivation personnelle et afin d’améliorer ses possibilités de carrière, il décide de s’inscrire en science administrative au Cégep de Lennoxville. Faut-il le mentionner, cette institution offre un enseignement en anglais. Auparavant il aura passé six semaines à Fredericton au Nouveau-Brunswick à améliorer sa langue seconde, boursier d’un programme d’été. Pensant aller à l’université en « affaires », c’est lors d’un cours d’introduction en droit que le grand déclic et le coup de foudre pour le droit surviennent. Il s’inscrit à deux universités, à McGill et à Ottawa. Le destin aura voulu qu’il se dirige vers la capitale nationale pendant trois ans et qu’il en sorte avec une licence en droit civil. Mais ne s’arrête pas là le désir d’apprendre. Entre 1993 et 1994, il fréquente la Faculté de droit de l’Université Dalhousie à Halifax et en ressort avec un baccalauréat en common law. Et toutes ces études ne sont que des études juridiques de base… ainsi il se retrouve l’année suivante sur les bancs de l’Université d’Ottawa pour y décrocher un diplôme spécialisé en rédaction législative.

Mais le summum de toutes ces années d’études aura certes été celles qu’il a passées à la prestigieuse Université de Cambridge en Angleterre. Imaginez, lui le petit gars de Saint-Armand, un des quelques Canadiens admis cette année-là dans une des plus mythiques universités du monde, il y a de quoi se pincer le matin pour y croire. Parmi les cent cinquante élèves inscrits à la maîtrise, beaucoup sont de nationalités diverses, et les rencontres sont inspirantes et stimulantes pour le jeune homme. En 1997, il obtient sa maîtrise en droit public comparé. C’est pour la graduation que les parents de Stéphane iront rendre visite à leur fils pour la première fois depuis ses débuts en sol européen. Et quel voyage ! Londres, Paris, Rome, Vienne. La visite du Vatican est un moment fort pour le père de Stéphane, tandis que les charmes de Vienne séduisent la maman.

Comme si cela n’était pas suffisant, il retourne à Cambridge de 1999 à 2002 pour un doctorat en droit international public général. Son directeur de thèse, un vieil anglais très « British » qu’il n’a jamais vu sans cravate, l’initie aux livres rares. Parfois Stéphane doit porter des gants de chirurgien pour consulter des livres très anciens comme celui de doctrine française datant d’aussi loin que 1574. Lorsqu’il consulte ce qui à ses yeux n’est rien d’autre qu’une œuvre d’art, les poils lui dressent en pensant au nombre minime de gens sur terre qui auront eu la chance de les lire ou encore de les toucher.

C’est lors de son deuxième séjour à Cambridge que Stéphane rencontre une jeune Russe qui deviendra par la suite sa conjointe et la mère de ses trois garçons. Olga Zavitnevich est originaire de Iochkar-Ola, petite bourgade à environ seize heures de train à l’est de Moscou. Issue d’une famille modeste, elle est la plus jeune de deux filles. Elle aussi étudie à Cambridge, dans un domaine aux antipodes de Stéphane, la linguistique. Enfants de la Perestroïka, Olga aura eu la chance d’avoir une bourse américaine pour étudier à l’Université Columbia de New York. Ils se marient à Cambridge en 2000 avec parents et amis venus spécialement pour l’occasion. Le voyage de noce a lieu au Canada, première visite en sol québécois pour Olga. La naissance de Sasha, le premier des garçons, aura lieu en Russie dans la famille maternelle. Entre-temps des possibilités de travail sont disponibles au Canada, Halifax ou Montréal, au choix. C’est finalement Olga qui optera pour la province natale de son mari. Le deuxième enfant, Jacob, vient au monde en 2002, et trois ans plus tard arrivera le petit dernier, Stéphane Jr. On parle trois langues à la maison, le russe, l’anglais et le français. Les garçons jouent au hockey, ce qui fait dire au père, à la blague, qu’ils ont tous les ingrédients pour un excellent bagage génétique et en faire de bons hockeyeurs.

En 2006, profitant d’un congé d’enseignement, Stéphane et la famille partent en sabbatique pour une année de recherche à l’Institut universitaire européen en Italie. Destination Florence en Toscane. De nombreuses escapades agrémentent leur séjour ; à seulement deux heures de route, on peut visiter Venise ou Pise et quoi d’autre encore ? De retour au pays, Stéphane retourne à l’Université de Montréal où il y enseigne le droit depuis 2001. Il est avocat membre du Barreau de l’Ontario depuis 1998. Il est un rapporteur pour le Canada de la jurisprudence au droit international en droit interne chez Oxford University Press et a été, de 2005 à 2008, directeur de la Revue québécoise de droit international.

Il a été invité à maintes reprises à écrire pour de prestigieuses revues scientifiques et maisons d’édition juridique, ainsi que pour des organismes de subventions. Outre les cinq livres dont il est auteur ou co-auteur, Stéphane a publié un bon nombre d’articles de doctrine dans des revues savantes (quelques 35 textes), dont plusieurs ont fait l’objet de présentations lors de conférences et auprès de gouvernements, au Canada et à l’étranger. Il a donc prononcé plusieurs allocutions à travers le monde : aux Pays-Bas, aux États-Unis, en Espagne, en Norvège, en Russie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, et bientôt à Saint-Armand. Stéphane intervient régulièrement dans les médias (télévision, radio, journaux) sur des questions d’actualité en droit constitutionnel canadien et en droit international. Il fut notamment invité à Radio-Canada et à RDI pour commenter la crise parlementaire fédérale, à la fin 2008.

Malgré cette charge de travail, il trouve quand même le temps de venir une dizaine de fois par année dans le village de son enfance, au grand plaisir des grands-parents heureux d’accueillir ces citoyens du monde.

Nous sommes donc très honorés d’avoir Stéphane Beaulac comme conférencier invité à la prochaine assemblée générale annuelle du Journal.

On espère que vous serez nombreux à venir l’écouter. Merci Stéphane et Olga, et aux trois garçons.

À la prochaine.

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