Il y aura toujours quelque part des gens plus malchanceux que nous.
Des personnes totalement démunies par un ouragan qui rase tout sur son passage, des enfants disparus après un tremblement de terre, des familles séparées par la guerre, d’innocents ayant marché sur une mine dans leur champ. Par chance, ici, nous sommes loin de toutes ces atrocités que l’on voit régulièrement à la télévision dans le confort de notre salon.
Nos pertes sont différentes. Il peut s’agir de la perte d’un être cher, du pouvoir, d’une somme d’argent, d’un poids excessif, de la mémoire, etc.
Tous les jours, nous perdons un tant soit peu quelque chose ; des artistes perdent leurs subventions, des leaders politiques perdent la face, des banques perdent des sommes mirobolantes, des travailleurs perdent leur emplois …
Tout est relatif, direz-vous.
Effectivement, pour certains, la perte de notre festival de films aura créé un grand vide lors de la fin de semaine de la fête du Travail, alors que pour d’autres l’événement n’était guère important. À chacun son opinion.
Le Journal n’est pas en reste, alors qu’il vient de perdre l’un de ses plus illustres défenseurs et collaborateurs, Michel Vastel, décédé le 28 août dernier. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, nous allons devoir impérativement combler le départ de notre sympathique collègue Michèle Noiseux, chroniqueuse du « Sitting on the Pence » et responsable de la révision et de la traduction anglaise. Elle va rejoindre sa fille en Ontario. Lourde perte pour notre équipe, mais un défi aussi. Celui de travailler encore plus fort, de retrousser nos manches et d’offrir un journal hors du commun pour une population qui nous l’espérons, l’apprécie.