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- Gens d'ici -

la famille de Giuseppe Massari et d’Anita Marziali

La famille Massari lors des noces de Rita en 1972 (Photo : Archives Famille Massari)

Nos grands-parents sont nés en Italie. Il leur a été très difficile de s’expatrier, mais ils sont venus vivre au Canada pour avoir une meilleure vie, parce que leur pays avait subi la guerre… Voici un court récit de leur histoire.

Les grands-parents paternels

Cecilia Cavaletti quitta son Italie natale pour entreprendre seule un long voyage par bateau dans le but de rejoindre celui qui deviendrait son époux. Notre grand-mère paternelle était une femme de caractère. La passion qui l’animait lui donna la force et le courage de faire cette traversée qui, par temps de guerre (celle de 1914-1918), était très difficile.

Notre grand-père, Filippo Massari, était né dans la même région que Cecilia, c’est-à-dire l’Umbria (Ombrie), en Italie. Il avait immigré au Canada avant Cecilia et vivait déjà à Philipsburg. Dès lors, il travailla à la carrière. C’était un travail physiquement exigeant mais il n’avait pas d’autres choix, comme presque tous les Italiens vivant dans cette contrée à l’époque. Donc, après leur mariage, Filippo et Cecilia s’installèrent définitivement à Philipsburg afin de pouvoir continuer d’y travailler. Giuseppe (Joseph), leur fils unique, est né le 16 avril 1918.

Les grands-parents maternels

Maria Dari et Giuseppe Marziali sont tous les deux nés en Italie, dans la région des Marches. Ils ont immigré au Canada en 1925. De leur union naquirent quatre enfants dont notre mère Anita, qui est arrivée en novembre 1925 bien qu’elle ait été conçue en Italie en janvier 1925 ! Giuseppe était dynamiteur en charge d’un chantier pour la construction de la route 133 reliant le Canada et les États-Unis. De ce fait, il contribua grandement au développement de notre région. Nous sommes fiers de lui. C’était un entrepreneur. Il fut également propriétaire, à Bedford, d’un commerce de motos Harley-Davidson et autres.

Mis à part leur travail, nos grands-pères Massari et Marziali avaient une passion commune : faire du vin. En effet, il était bon leur vin ! Ils adoraient le faire goûter et il y avait toujours de la place pour tout le monde chez eux.

La famille

Après s’être mariés en 1946, Anita et Giuseppe s’installèrent au cœur du village de Saint-Armand où ils ont tenu un « magasin général ». À l’époque, il y avait deux magasins à Saint-Armand. Neuf enfants naquirent de leur union, soit six filles et trois garçons, dans l’ordre : Rita, Hélène, Diane, Sylvia, Gina, Johanne, Philippe, Dino et Mario. Évidemment, notre maman ne s’ennuyait jamais, elle était très travaillante. On se souviendra toujours de la fameuse « pizza d’Anita » ; c’était sa spécialité et tout le monde rêvait d’avoir son secret. Heureusement, Gina le connaît !

Rita, l’aînée de la famille, dirigea avec une autre fille (Louise Charbonneau) la chorale de Saint-Armand, qui s’appelait « Les Chanteurs des Collines » et dont quatre des filles Massari étaient membres : Rita, Hélène, Diane et Gina, la plus petite et la plus jeune. La chorale produisit un 33 tours dont Gina fit le solo Dominique. Elle s’en souvient comme si c’était hier et ce fut pour elle une très belle période de sa jeunesse. « Nos parents étaient fiers de nous ! », dit Gina.

En 1964, la famille déménagea à Philipsburg suite à l’acquisition d’un magasin un peu plus grand et qui, de surcroît, offrait beaucoup plus d’espace d’habitation. Bien que parfois nostalgiques du beau petit centre de Saint-Armand, les enfants étaient vraiment contents d’avoir autant d’espace pour jouer. Outre son travail au magasin, Giuseppe Massari était un homme actif et très engagé dans les sports car il adorait les jeunes. C’était aussi pour lui un réel plaisir que d’amener, chaque été, toute la famille à Old Orchard Beach !

Il y avait souvent des réunions de famille le dimanche à Bedford chez notre grand-père Giuseppe Marziali où nous pratiquions notre sport préféré, le bocce (pétanque). À ces occasions, notre grand-mère Maria ne manquait pas de nous servir des mets italiens savoureux, confectionnés avec les belles tomates fraîches qui poussaient dans son immense potager. Maria avait aussi la réputation d’être bonne couturière. C’était une femme très forte ; elle décéda en 1994 à l’âge de 93 ans !

En guise de conclusion

Filippo et Cecilia, les grands-parents paternels, sont repartis vivre en Italie au début des années 1960. Cecilia décéda en 1964 et fut enterrée dans son village natal (Triponzo – Perugia). Filippo revint vivre ici et fut hébergé par son fils Giuseppe jusqu’à son décès en 1974. Notre papa, Giuseppe Massari, vendit son commerce vers les années 1984-85 et, en 1992, décéda des suites d’une maladie. Notre maman décéda à son tour en 2008. Nos parents auront eu 9 enfants, 11 petits-enfants et 5 arrière-petits-enfants à ce jour. Deux enfants vivent encore à Philipsburg, quelques-uns à Bedford et à Montréal. Outre le traditionnel « spaghetti aux boulettes » du dimanche, nous préparons encore aujourd’hui ces délicieuses pâtes fraîches maison, toujours aussi succulentes qu’autrefois. Par contre, la tradition du bon vin maison de nos grands-parents s’est comme arrêtée là ; depuis qu’ils n’y sont plus, ce n’est pas la même chose et ça nous manque beaucoup à tous. Nous sommes fiers de nos racines et pour nous, Italiens, il y a toujours de la place pour tout le monde chez nous.

  • Autre
  1. J’ai eu le plaisir de rencontrer la famille Massari en 1989, lors du baptême de mon neveu, JF de qui je suis très fière. Mes parents et moi avons tombé sous le charme de les parents de Gina, mère de JF. Bizarre mais ces gens là avait la qualité de nous faire sentir aimé et accepté dès la première fois que nous les avons rencontré. Merci la vie de les avoir mis sur notre route.

  2. Je suis une amie et ancienne collègue de travail de Hélène,nous avons travaillé ensemble à la banque CIBC. Nous avons aussi réussi notre licence de fonds mutuels au Cegep Bois de Boulogne. J’ai connu Rita et un Peu Diane qui était coiffeuse à Lachine. Je suis encore sous le choc du décès de Hélène. Femme droite et généreuse, son rire était communicatif.Je garde de très bons souvenirs de toi mon amie, Sincères condoléances à toute la famille . Murielle Laporte Fournier

  3. J’ai bien aimé lire cet article sur la famille Massari. Je me souviens des filles. Je les ai connues, ainsi que les parents, lorsque j’allais visiter mes grand-parents Courchesne à St-Armand où ils avaient le bureau de poste, voisins du commerce de la famille Massari.

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