C’est en jumelant deux événements mondiaux, soit « Le jour de la terre » et « La journée du livre », que les élèves de première et de deuxième année de l’école Notre-Dame-de-Lourdes de Saint Armand ont élaboré un projet fabuleux. Ils ont eu à imaginer un personnage, dans le style du fameux héros Cosmo, le Dodo.
COSMO LE DODO
Pour la petite histoire… Cosmo le Dodo est un personnage d’une série de romans illustrés de Pat Tac (Patrice Racine) Son dernier roman La quête du dernier dodo a remporté le prix Tamarack en 2011. En 2009, Tempête 1 et Tempête 2 ont reçu au Québec l’un des prestigieux prix du Phénix de l’environnement. Le héros principal véhicule des valeurs liées à l’environnement, à la biodiversité et au développement durable. En 2013, Cosmo le Dodo est devenu partenaire du Jour de la Terre au Québec.
Mais qui est Cosmo ?
Cosmo est un dodo, un oiseau coureur aux ailes trop petites pour voler. Il y a environ 300 ans, les dodos ont quasiment tous disparu de la Terre. Mais il reste encore un : Cosmo, le dernier des dodos. Avec son ami 3R-V, un vaisseau-robot, Cosmo vit de grandes aventures. Il voyage d’une planète à l’autre dans l’espoir de rencontrer d’autres dodos. Sur sa route il rencontre plein de personnages, dont Fabri, le naïf maladroit mais plein d’énergie et rigolo, et Tornu, avide de puissance et de richesse mais grognon et solitaire. Et bien d’autres.
La collection des livres de Cosmo s’adresse aux enfants de 5 à 9 ans. La lecture des histoires leur permet de s’éveiller à une manière d’écrire. Elle utilise l’humour et les métaphores, en plus de transmettre de belles valeurs à l’égard de notre planète.
L’imagination et la création
À Saint Armand, l’enseignante Sophie Lanctôt a eu l’idée de proposer aux élèves de créer leur propre livre en s’inspirant des romans fantastiques de Pat Tac. Stimulés par la lecture de Cosmo le Dodo, ils ont eu à imaginer leur propre personnage, leur héros. Puis ils ont dû lui trouver un nom, lui donner des pouvoirs, définir sa personnalité et sa mission. En suite, ils ont fabriqué leurs personnages inventés. Utilisant uniquement des matériaux recyclés, des boites, des papiers, du carton, ils les ont patiemment fabriqués sous la bienveillante supervision de Martine Groulx. L’allure de chacun des personnages devait être en conformité avec le héros imaginé. S’ils avaient quatre bras ou trois pieds, deux têtes ou trois yeux, l’élève devait pouvoir expliquer pourquoi le sien était fait ainsi et à quoi servait son aspect physique. L’imagination n’a pas de limites : on peut le constater chez nos jeunes créateurs.
Le langage
Une fois le personnage conçu, ils en ont fait une peinture. Ces peintures ont été exposées à l’école. Chaque créateur devait expliquer aux visiteurs de l’expo les caractéristiques de son héros, ce qu’il mange, comment il voyage et ce qu’il est capable de faire ou pas. Ce qui a permis à l’enseignante d’encourager la qualité orale de la langue française.
L’écriture
Ce projet fantastique devait réunir environnement et livre. Les matériaux recyclés employés pour la fabrication de leurs personnages faisaient partie du premier groupe. Quant au livre, il fallait s’attaquer à bien plus difficile, soit, l’écriture. Quel grand défi ! Moins avancés, les élèves de première année ont composé des phrases pour répondre aux questions écrites du professeur, ce qui est déjà tout un exploit.
Ceux de deuxième année ont été les auteurs de leur livre au complet. Pour décrire leur héros, noms, verbes et adjectifs se sont débrouillés pour faire des phrases. Les phrases ont fait une histoire. Et l’histoire a fait le livre. Tous ont dessinés de nombreuses illustrations pour embellir leur œuvre. Cela leur a pris un bon mois de très gros travail.
Mission accomplie
Sophie Lanctôt, l’instigatrice de ce merveilleux projet, avait un but : avoir recours à une approche différente pour enseigner le français. La réussite de cette approche lui a permis d’évaluer non seulement les aptitudes du français oral et écrit, mais aussi les compétences manuelles des élèves. Son but et ses espoirs ont été atteints au-delà de ses espérances. Elle peut être fière du résultat. Les 14 élèves de la classe de première et de deuxième année sont là pour le prouver : 14 livres et 14 personnages ont été composés. Tellement beaux et fait avec tellement d’ardeur qu’on avait vraiment envie que toute notre communauté puisse les apprécier.
Attiser l’imagination et la créativité pour apprendre m’apparait être essentiel. J’ai vu dans le regard des enfants l’étincelle d’avoir inventé et la fierté d’avoir su compléter leur création.
Plus tard, dans leur vie d’adulte, ils seront vétérinaires, pompières, fermiers, infirmières, banquier, conducteur de camion ou au foyer…S’ils gardent cette étincelle de l’imaginaire, ils auront un atout supplémentaire pour affronter l’existence. Ils trouveront des solutions à tous les aléas de la vie avec un esprit vif et créatif. Quel beau départ dans la vie !
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