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Autour du potager

Paulette Vanier

Chaque année, quand germent les premiers radis, laitues, navets blancs, carottes, betteraves et autres légumes, c’est toujours la même fascination. Que de petites graines on ne peut plus banales produisent une telle profusion de végétaux relève littéralement du prodige. Qu’un sol aussi nu que sombre se couvre soudainement d’une multitude de pousses vertes qui se transformeront en légumes frais et croquants appelle l’émerveillement. Que fanes, tiges dures, mauvaises herbes et autres rebuts se métamorphosent en un compost riche à souhait qui retournera au sol ce qui lui a été prélevé, voilà bien un véritable miracle économique.

Et puis, il y a la satisfaction de consommer les légumes qu’on a cultivés soi-même en sachant qu’ils seront exempts de tout résidu de produits chimiques, fussent-ils engrais, herbicides, fongicides ou insecticides. De récolter en plein mois de décembre mâche, laitue ou roquette, et de découvrir à l’occasion d’un redoux de mars des têtes de radicchio en parfait état sous leur doudou protectrice. Enfin, d’ouvrir son congélo en février pour apercevoir des rangées bien serrées de sachets d’asperges, de haricots, de bulbes de fenouil, de tomates et de poivrons. Tu les veux comment tes falafels de gourganes vertes ?

D’abord le sol

En culture biologique, tout tient à la santé du sol. Trop souvent négligé, cet aspect revêt une telle importance que si on ne maitrisait que lui, on pourrait d’ores et déjà se considérer comme un jardinier accompli. Ce substrat, qui est loin d’avoir livré tous ses secrets, abrite une vie étonnamment diversifiée qui travaille jour et nuit à transformer roches et matière organique en nutriments dont se nourriront les plantes. Il importe donc de le traiter aux petits oignons de sorte qu’il s’améliore d’année en année, plutôt que de s’appauvrir, comme c’est malheureusement souvent le cas en agriculture chimique.

D’où la nécessité de bien le préparer, l’aérer, l’amender, le pailler, le couvrir, l’irriguer, le protéger du vent, du froid, des rayons ardents du soleil, du tassement, de l’asphyxie et de tout ce qui risque de perturber sa délicate structure.

Nous le soumettrons donc à un double bêchage, le formerons en plates-bandes surélevées, lui donnerons à boire et à manger, affinerons et aplanirons sa surface. Seulement alors, quand nous aurons assuré son bien-être, sa santé et son intégrité, lui confierons-nous ces petites semences et ces jeunes plants dont il prendra soin à son tour.

Compost, paillis, engrais verts, outils indispensables, culture verticale, tissus protecteurs et ombrière, semis successifs, purins végétaux, pesticides naturels, etc., seront également au menu de cet atelier d’initiation au jardinage biologique. Nous en profiterons, au passage, pour récolter quelques « mauvaises » herbes, qui ne le sont que parce qu’elles se trouvent là où elles ne le devraient pas et dont la richesse nutritionnelle n’a rien à envier aux grands classiques du potager. Beurre ou huile de noisette sur tes choux gras ?

Initiation au jardinage biologique

(un atelier de la Station communautaire de Saint-Armand)

Quand : le 11 mai, de 9 heures à midi.

Où : Les Jardins de Cybèle,
1354, Chemin Dutch,
Saint-Armand.

Quoi apporter : des bottes de caoutchouc, une bêche à dents si vous en avez une.

Prière de vous inscrire auprès de Josiane Cornillon, au 450-248-2102

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