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L’art dans les doigts – Johanne Ratté

Carmen Tougas-Poulin

Photo : Jacques Lajeunesse

S’il prend le goût à vos amis et connaissances de séjourner dans la région, n’hésitez pas à les diriger vers le B & B Domaine des Chutes à Frelighsburg, un site avec un panorama magnifique sur les chutes Hunter. Johanne Ratté et Jacques Lajeunesse l’ont depuis 1998, où ils offrent également des ateliers d’art intensifs. D’origine gaspésienne, Johanne s’établit dans la région en 1992 et s’implique dans les événements culturels de Frelighsburg comme le Festiv’Art, dont elle est l’une des fondatrices. Ses passions sont à l’image de sa curiosité ; elle aime toucher à tout, et c’est à partir des enseignements de sa mère qu’elle a modelé son goût pour les métiers d’art et les arts.

Bracelet è fermoir à cliquet « Bracciale », argent sterling et péridot (photo Jacques Lajeunesse)

Toute petite, elle bricolait déjà les robes de ses poupées avec des chutes de tissu et de laine. Le dessin et la peinture se sont rapidement classés parmi ses préférences, toujours un projet en train, si bien que, après un bref séjour au cégep de Rimouski en sciences de la santé, elle est admise en Arts plastiques à Québec et y parachève son baccalauréat en arts plastiques et en enseignement des arts. Elle s’initie également à la création de patrons dans une école de haute couture. Un saut de puce vers Montréal, où le milieu culturel bouge beaucoup. L’atelier Anima, repère de beaucoup d’artistes, l’accueille dans ses rangs, lui permettant d’explorer son art. Au même moment, elle est engagée au Collège Lasalle pour y enseigner le dessin de mode. Sa deuxième passion prend alors un tournant important : le vêtement et la mode n’ont désormais plus de secret pour elle, si bien que lorsque l’ordinateur arrive dans sa vie, elle se passionne pour ce nouveau médium et développe rapidement des méthodes d’enseignement pour les diffuser à ses étudiants du cégep.

Bracelet « Sieur Arthur », argent sterling et grenats (photo Jacques Lajeunesse)

C’est en 1989 que Johanne décide de retourner sur les bancs de l’université pour poursuivre des études de maîtrise et dont la thèse a pour titre « Étude socioanthropologique du vêtement contemporain inspiré des grands courants artistiques ». Là se rejoignent ses deux passions : la peinture et le vêtement. C’est à ce moment qu’elle fait la rencontre de son âme sœur (Jacques Lajeunesse) qui lui enseigne la technique des maîtres anciens, la peinture dans sa forme la plus pure. Cet enseignement lui fait découvrir un univers intéressant : celui du trompe-l’œil et des faux-finis décoratifs. Changement de carrière : elle se lance dans le décor peint et l’enseigne durant huit ans. Entre-temps l’UQÀM met sur pied un nouveau programme de design de mode et elle commence à y enseigner la couleur et le dessin de mode par ordinateur.

Collier « Plumetis », argent sterling et soie (photo Jacques Lajeunesse)

La grande ville l’intéressant de moins en moins, elle quitte l’université pour se plonger davantage dans l’apprentissage des logiciels de conception de pages Web et de graphisme. La demande pour ce genre de services se faisant de plus en plus pressante dans notre région, elle arrive à se tailler une place dans ce domaine. Mais ce n’est pas encore assez ; la création la titillant toujours, à cinquante ans, elle décide de décrocher un diplôme en joaillerie à l’école de joaillerie de Montréal. « C’est un médium extraordinaire ! Il allie la sculpture, l’architecture et la couleur, et demande une bonne habileté manuelle. J’adore ! Je peux me laisser aller dans la création de bijoux en argent. Le fait de tout faire à partir du matériau brut est assez fascinant. Il faut d’abord dessiner son projet, l’illustrer dans tous ses détails, faire des plaques, les découper, les limer, les souder ensemble et y ajouter la couleur par des pierres ou encore des tissus. Ça me passionne réellement, c’est infini tout ce que l’on peut créer ! » Son regard s’illumine lorsqu’elle parle de cette passion, on voit bien qu’elle est là pour y rester un bon moment.

Johanne n’abandonne tout de même pas le travail de graphisme : « Les projets de graphisme et de sites Web bougeant beaucoup, ils me permettent de me tenir au courant des tendances visuelles et demandent de s’ajuster aux besoins des clients. Chaque personne ou entreprise a sa couleur, et j’essaie de faire ressortir ce qui les distingue ». Depuis janvier, elle s’est jointe avec plaisir à l’équipe du journal Le Saint-Armand pour faire la mise en page de la publication. « Nous sommes chanceux dans la région d’avoir un journal de cette qualité, je peux vous dire que d’autres régions nous envient ! »

Pour vous tenir au courant de ses dernières créations, visitez : http://www.etsy.com/people/johanneratte

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