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- Gens d'ici -

Hommage à nos valeureux pompiers

François Marcotte

De gauche à droite : 1ère rangée : John Fontaine-chef adjoint, Grant Symington-chef, James Bockus­capitaine – 2e rangée : Sheri Craig, Richard Massé, Donna Dumouchel, Ryan Hamilton – 3e rangée : Jerron Manette, Frédéric Untereiner, Norm Rochford (très.), Nicolas Oésautels, Drew Manette, Justin Roy – 4e rangée : Hugh Symington Jr, Allain Corey
N’apparaissent pas sur la photo : Claudia Rosetti, Sébastien Cloutier, Harrison Gendreau, Sascha Marini, Gerry Coderre, James Kalymialaris et la répartitrice Nathalie Quilliams   (Photo : Éric Madsen)

« Un jour, alors que la famille et les amis sont réunis pour célébrer l’anniversaire de mon fils, la sonnerie de mon téléavertisseur retentit. Je dois partir sur-le-champ et abandonner tout ce beau monde derrière moi. Comment expliquer à un jeune enfant que sa mère doive partir ainsi, au beau milieu de la fête, pour voler à la rescousse de personnes en détresse ? » Cette mise en situation, que relate Donna Dumouchel, jeune citoyenne de Philipsburg, illustre bien le dilemme dans lequel se retrouvent souvent les pompiers volontaires qui doivent concilier leurs activités professionnelles à temps plein, leurs responsabilités familiales et leurs tâches de sapeurs-pompiers. Nuit et jour, ils sont prêts à secourir les résidents de leur communauté avec courage et dévouement, parfois même au péril de leur vie. De plus, en raison de la nature bénévole d’une grande part de leur travail, ils doivent souvent passer un nombre incalculable d’heures séparés de leur famille.

Avant 1947, les pompiers bénévoles de Philipsburg, qui n’étaient pas encore regroupés en corps de pompiers formel à l’époque, n’étaient en fait que de simples citoyens qui accouraient avec leurs seaux à l’appel de la cloche de l’église du village qu’on sonnait lorsqu’un incendie éclatait. En 1947, un premier service de pompiers volontaires est officiellement formé à Philipsburg. La caserne s’installe dans le garage d’un des volontaires, Thomas Allan. Au fil des années, la municipalité acquiert matériel et véhicules de lutte contre les incendies que l’on entasse dans des garages prêtés par de généreux citoyens, avant de les centraliser dans une caserne ultra moderne construite au milieu des années 80. Jeune et polyvalent, le corps de pompiers de Saint-Armand-Philipsburg regroupe 21 membres dont l’âge moyen est de 28 ans. Ayant suivi une formation rigoureuse, nos pompiers manipulent davantage que des échelles, des seaux et des haches, et sont en mesure de faire face à diverses situations d’urgence, des incendies aux urgences médicales, en passant par les accidents de la route et les opérations de sauvetage. Le service de premiers répondants, formé il y a huit ans avec des fonds avancés par les pompiers volontaires James Bockus (actuel capitaine), John Fontaine (actuel chef adjoint), Steven Kutschale, Kevin Manette, Mark Pasher, Grant Symington et Serge Tougas, occupe le plus clair du temps des sapeurs-pompiers qui investissent 75 % de leur travail dans l’aspect médical de leur pratique, précise Mm• Dumouchel. Pour l’anecdote, mentionnons que ce service a été mis sur pied à l’initiative de Grant Symington, pompier depuis 1980 et chef du service des incendies depuis huit ans qui, un jour, malgré qu’il ne détenait à l’époque aucune formation en secourisme, était venu en aide à une personne victime d’une crise cardiaque. À leur arrivée sur les lieux de l’incident, les ambulanciers, voyant qu’il s’était fort bien tiré d’affaire, suggérèrent à M. Symington de prendre la formation de premier répondant ! Ce qu’il s’empressa de faire avec sept de ses collègues.

les femmes volontaires

La brigade des incendies de Saint-Armand compte trois femmes, Sherry Craig, Donna Dumouchel et Claudia Rosetti. Donna Dumouchel, jeune mère de famille de 32 ans devenue pompière il y a près de cinq ans, ne tarit pas d’éloges à l’égard de son métier de pompière et de ses collègues de travail : « Devenue pompière pour aider la communauté et relever un défi personnel, je me suis vite intégrée au groupe. Au début, les gars étaient portés à me protéger, un peu comme des grands frères, mais peu à peu, voyant que je me tirais très bien d’affaires et que j’acquérais de la confiance en moi, ils en sont venus à me considérer comme un « gars » de la gang, lance-t-elle à la blague. Ici, il n’y a pas de discrimination sexuelle, tous sont égaux. On est comme frères et sœurs. On forme une grande famille. À la caserne comme sur le terrain, le travail d’équipe prime. La bonne commu­nication et la confiance mutuelle qui règnent au sein du groupe font en sorte qu’on a le goût de se donner à 100 % ».

Les pompiers au cœur de la collectivité

Les pompiers font partie intégrante de notre collectivité. Ils offrent des services de protection et de sensibilisation du public afin de prévenir les tragédies. Mme Dumouchel souligne que les campagnes de prévention faites dans les écoles incitent les enfants à s’adresser aux pompiers lorsqu’ils ont besoin de se confier ou d’être réconfortés, ce qui contribue à assurer la sécurité de nos jeunes concitoyens. Grant Symington, directeur du service des incendies, ajoute que les familles des pompiers volontaires ont un rôle primordial à jouer dans leur engagement communautaire, car les conjoints et les enfants doivent accepter les risques encourus par les volontaires et les longues heures passées en dehors du cercle familial pour servir la communauté.

Célébrons le courage, l’esprit de dévouement et le sens de l’honneur de nos pompiers volontaires qui, comme Harold Grevatt et Hugh Symington, des exemples de rigueur et d’engagement communautaire, investissent souvent une grande partie de leur vie pour protéger notre collectivité sans rien attendre en retour. Ces pompiers volontaires d’hier et d’aujourd’hui méritent notre reconnaissance et notre gratitude.

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